La prestation compensatoire n'est pas seulement un moyen de compenser les "sacrifices" liés à l'éducation des enfants. La diminution du niveau de vie est justement la principale justification de la prestation compensatoire. La loi la définit ainsi :
https://www.legifrance.gouv.fr/codes/article_lc/LEGIARTI000006423871
L'un des époux peut être tenu de verser à l'autre une prestation destinée à compenser, autant qu'il est possible, la disparité que la rupture du mariage crée dans les conditions de vie respectives.
Sur le plan financier il n'y a pas que les revenus qui comptent, mais aussi le patrimoine, et les raisons qui justifient cette disparité de revenus (par exemple une prestation compensatoire peut être refusée si la différence de revenus est liée à un refus de travailler).
La prestation compensatoire découle du devoir de secours qui unit les époux.
Voici les critères principaux fixés par la loi :
https://www.legifrance.gouv.fr/codes/article_lc/LEGIARTI000023035844
La prestation compensatoire est fixée selon les besoins de l'époux à qui elle est versée et les ressources de l'autre en tenant compte de la situation au moment du divorce et de l'évolution de celle-ci dans un avenir prévisible.
A cet effet, le juge prend en considération notamment :
- la durée du mariage ;
- l'âge et l'état de santé des époux ;
- leur qualification et leur situation professionnelles ;
- les conséquences des choix professionnels faits par l'un des époux pendant la vie commune pour l'éducation des enfants et du temps qu'il faudra encore y consacrer ou pour favoriser la carrière de son conjoint au détriment de la sienne ;
- le patrimoine estimé ou prévisible des époux, tant en capital qu'en revenu, après la liquidation du régime matrimonial ;
- leurs droits existants et prévisibles ;
- leur situation respective en matière de pensions de retraite en ayant estimé, autant qu'il est possible, la diminution des droits à retraite qui aura pu être causée, pour l'époux créancier de la prestation compensatoire, par les circonstances visées au sixième alinéa.
Le mariage en séparation de biens avec une grande disparité de revenus (et de patrimoine) augmente le risque de devoir verser une prestation compensatoire en cas de divorce.
Si le principe de devoir "indemniser" votre époux par rapport à la perte de niveau de vie en cas de divorce vous gêne, le mariage n'est pas adapté. Regardez plutôt du côté du PACS.
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Modératrice