Citation :
Reste que l'application de cette décote sur l'IO aboutit à léser le copropriétaire qui voit ainsi le montant de sa soulte diminuée
Le coindivisaire, pas le copropriétaire. Il ne s'agit pas d'une copropriété, mais d'une propriété en indivision.
Non, il n'est pas lésé. C'est l'absence d'IO qui lèse le non-occupant, qu'il soit celui qui vend sa part ou celui qui rachète la part de l'autre.
Si V est la valeur du bien, sans IO, la soulte à payer est V/2 et chacun se retrouve à avoir V/2 en valeur. Il y a égalité patrimoniale alors que l'un a profité du bien et l'autre non. Il y en a donc bien un qui est lésé par cette soulte ne tenant pas compte d'une IO.
Si on note IO l'indemnité d'occupation, la masse indivise vaut V+I0, et la part de chacun doit être (V+IO)/2.
Si le non occupant rachète sa part à l'occupant, il doit donc payer une soulte de (V-IO)/2, de sorte que son patrimoine final vaut V - (V-IO)/2 = (V+IO)/2.
L'occupant se retrouve donc avec (V-IO)/2 = (V+IO)/2 - IO (la valeur des ses droits dans l'indivision diminuée de la valeur de l'occupation gratuite dont il a bénéficié).
Si l'occupant rachète sa part au non occupant, il doit donc payer une soulte de (V+IO)/2, de sorte que son patrimoine final vaut V+IO - (V+IO)/2 = (V+IO)/2 (V+IO puisque ayant bénéficié de l'occupation, IO a intégré son patrimoine - disons qu'il s'est abstenu jusqu'au partage de payer IO).
Le non occupant se retrouve donc avec (V+IO)/2 (la valeur des ses droits dans la masse indivise).
Citation :
Car si "l'occupant privatif n'est pas protégé par un bail", cela ne revient-il pas à assimiler le copropriétaire à un marchand de sommeil ?
Le marchand de sommeil est le propriétaire qui fait payer des montants exorbitants pour un bien qui ne mérite pas un tel montant. Nous ne voyons pas le rapport.