(message rédigé avant les deux précédents)
Bonjour Kissay,
Je vous propose de reprendre ce qui me semble significatif dans votre énoncé et qui a finalement abouti à ce que je pourrais qualifier de "mauvaise question" (cf !!!).
Citation :
Je suis propriétaire en indivision, 50/50, avec mon ex-épouse d'une maison, anciennement notre domicile conjugal. J'occupe cette maison et paie une indemnité d'occupation. Il n'y a pas d'entente quant au partage.
C'est donc une situation semi-définitive. Vous payez votre IO, vous êtes chez vous, et vous ne subissez que les obligations attachées à une indivision. Y en a-t-il qui vous gênent ? Si oui, pouvez-vous préciser ?
Citation :
(bis)Il n'y a pas d'entente quant au partage.
Vous savez que, dans ce cas, seule une action judiciaire pourrait changer la situation. Aucun des deux ex-époux n'a agi dans ce sens. Si vous démontrez que vous êtes disposé à acheter la part de votre ex. un bon prix, que le centre de ses intérêts est tout à fait ailleurs, que celui des vôtres est justement dans cette maison, et que vous demandiez au juge d'ordonner à votre ex de vous vendre ses parts (?) que
peut-il se passer ? La possibilité de cela serait à discuter avec un avocat, je ne suis pas certain du pouvoir du juge en la matière. Et s'il ordonne finalement une licitation/vente aux enchères, vous n'êtes pas certain du résultat (cf Rambotte).
Citation :
Je voudrais vendre une partie de ma quote-part à un ami pour libérer des liquidités.
C'est un souhait qui ne serait réalisable qu'avec l'accord de votre ex. Votre motif importe peu. Si votre ex. s'y oppose, c'est impossible. Si vous essayez de forcer cette action par une action au tribunal, ce dernier donnera raison à votre ex. Toutes les jurisprudences vont CONTRE le fait d'introduire un étranger dans une indivision. Elles favorisent même le fait que ce soit un des indivisaires qui rachète la partie mise en vente. Et si cela se produisait vous seriez alors minoritaire et en danger.
Citation :
Je ne veux à aucun prix que mon ex-femme préempte comme elle en a le droit.
Impossible. C'est aussi un voeu irréalisable. Le droit est clair en faveur des coindivisaires. Vous avez obligation de la prévenir et elle dispose d'un (ou deux ?) mois pour répondre.
Citation :
Puis-je annuler mon projet de vente au cas où elle déciderait de préempter ?
Ce serait donc la mauvaise question puisque posée sur la base d'impossibilités. Dans la mesure où votre ex. est en position d'obstruction, vous pouvez être certain qu'elle va préempter. Il n'y aurait donc qu'un aspect de "diligence". Le fera-t-elle dans les délais ? C'est à vous de trouver la réponse, nous ne pouvons pas vous aider sur ce plan.
Sinon, les intervenants pensent tous qu'annuler la vente proposée, dans ce cas précis est possible, selon les tendances des jurisprudences, la loi de base ne disant rien de clair. Mais rien n'empêche un juge de ne pas suivre des tendances. Il peut estimer que vous avez essayé de contournez les lois sur l'indivision et émettre un jugement en votre défaveur, encore que ce genre de raisonnement ne tienne pas vraiment dans la mécanique de notre justice et que vous seriez avisé alors de faire appel voire cassation.
Défendre ses droits est accessible à tout citoyen, faire de l'obstruction sans vraie raison pratique et sans dommage clair est justement le domaine où la justice peut trancher. Bien qu'il soit possible que la solution imposée ne vous convienne pas.