Bonjour,
Citation :
Que pouvons-nous faire dans cette situation ? Pouvons-nous encore refusé la succession ?
Est-il encore possible de faire une déclaration de renonciation, au greffe du Tribunal de Grande Instance ?
Vous pouvez tenter mais cela va effectivement être compliqué.
En effet, conformément à l'article 782 du Code civil:
L'acceptation pure et simple peut être expresse ou tacite. Elle est expresse quand le successible prend le titre ou la qualité d'héritier acceptant dans un acte authentique ou sous seing privé.
Elle est tacite quand le successible saisi fait un acte qui suppose nécessairement son intention d'accepter et qu'il n'aurait droit de faire qu'en qualité d'héritier acceptant.
Autrement dit, en disposant des biens mobiliers compris dans l'appartement, vous avez accompli un acte démontrant en principe votre volonté d'acceptation de la succession. En conséquence, si vous refusez la succession, les banques pourront contester votre refus et demander à ce que vous soyez qualifié en héritier acceptant.
Toutefois, si la banque n'a pas connaissance de l'existence de ces biens mobiliers que vous vous êtes partagés, alors vous avez "une bonne chance" de vous en sortir indemne.
En conséquence, il est effectivement préférable de refuser la succession par déclaration au greffe du TGI.
Citation :
Pouvons-nous nous retourner contre la Banque ? Si oui, quelles démarches ?
S'agissant de l'assurance-vie avec mauvaise indication du bénéficiaire, il va être difficile de faire quoi que ce soit puisqu'il faudrait démontrer l'existence de cette erreur. Or, face à un contrat écrit, votre mère n'étant plus là pour témoigner, cela semble ardu.
S'agissant des assurances qui ne marcheront pas du fait de l'âge de votre mère, vous ne pouvez rien faire non plus puisque cette erreur n'est pas en lieu de cause à effet avec un quelconque préjudice.
Il y a cependant un cas dans lequel vous pourriez agir. Si vous renoncez à la succession, que la banque où l'organisme créancier du crédit conso. contestent votre renonciation alors vous pourrez vous retourner contre la banque.
En effet dans ce cas, vous pourriez revendiquer le fait que si la banque ne s'était pas trompée, alors vous n'auriez jamais accomplit des actes tendant à prouver votre acceptation, et que par là même, vous ne seriez pas responsable de ces dettes. Il y aurait donc cette solution de dernier recours.
En conséquence, faites la renonciation et si cela tourne mal, vous aurez alors une dernière possibilité pour vous défendre.
Très cordialement.