""Face à la multiplication des achats sur internet et l'explosion des colis livrés en France, de nombreux incidents tendent à dégrader la qualité des services de livraison. Colis mal livrés ou endommagés, les plaintes des usagers de La Poste sont de plus en plus nombreuses.
Publié le 13/02/2020 à 11h26 & mis à jour le 13/02/2020 à 12h29
Avis de passage délivrés sans avoir sonné, colis endommagés, laissés sous le paillasson ou non livrés... Les plaintes des usagers sont de plus en plus nombreuses contre les services de livraison de colis de La Poste. Si bien que le service client a créé un compte sur les réseaux sociaux baptisé xxxxxxxxxxx afin de répondre à tous ces usagers mécontents de leurs livreurs. Fxxxxxxxxxxx a cherché à comprendre les raisons de l’augmentation des plaintes contre le premier opérateur colis en France.
Le groupe La Pxxxxx est en effet le leader de la livraison au domicile des particuliers. En 2018, 335 millions de Cxxxxxx ont été livrés, selon l'Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse (Arcep). Des chiffres en pleine expansion avec une augmentation de 68% des colis livrés en France depuis 2013. La Pxxxxe assure distribuer un million de colis en moyenne par jour en France et jusqu'à 2,8 millions par jour pendant la période de fin d'année. Mais avec le développement de l'achat en ligne, 87,5% des internautes achètent sur le web, la qualité peut-elle suivre la cadence ?
En tout cas pas selon Édouard qui assure à fxxxxxx qu'"en dix ans, la xxxxxx s’est dégradée". "Il y avait à l’époque une belle qualité de service pour moi hors norme, qui se perd depuis trois ans, qui s’en va en déconfiture. La notion de service public, elle n’est plus là", confie ce facteur exerçant en campagne dans l'ouest de la France. En cause, le rythme de travail de plus en plus soutenu. Il distribue chaque jour de 40 à 50 objets. En ville, le facteur avoue que beaucoup de ses collègues ne sonnent plus chez les gens.
"Ils font ça, car ils n’ont plus le temps"
Une pratique qui est due au manque de temps. "Ils font ça, car ils n’ont plus le temps, alors qu’ils n’ont pas le droit", confie Édouard. Malgré une quantité de livraison trop importante par rapport à sa journée, le facteur a désormais une tournée "chronométrée et doit rentrer à une heure précise". "Il arrive qu'on roule comme des tarés. Sur le terrain, leur règlement, on ne peut pas l’appliquer", affirme le facteur.
Un rythme de travail qui laisse place à des dérives avec des colis parfois laissés en bas de l'immeuble, au seuil de votre porte, ou enfoncés brutalement dans les boîtes aux lettres. Des colis "devant l'immeuble" ou "bourrés dans la boîte aux lettres", Ana, habitant dans le 11e arrondissement de Paris, connaît. "J'ai l'impression qu'ils se foutent de ma gueule", s'énerve-t-elle.
Une rém
unération au colis chez les sous-traitants
La Pxxxxxxe a, qui plus est, recours à de la sous-traitance, comme d'autres sociétés , pour la livraison du dernier kilomètre. Lorsque les salariés de La Poxxxxx ont une centaine de colis à distribuer par jour maximum, les livreurs en sous-traitance peuvent en avoir jusqu'à 250. Une ubérisation des services dénoncée par Thierry Lxxxxx,
"Tout le monde sous-traite la livraison des colis, par exemple à La Pxxxxxxe en Ile-de-France c’est 80%, Cxxxxxxxxxxxxost c’est 90%, Axxxx c’est 95%", explique à fxxxxxx le syndicaliste. Selon lui, la dérive vient de cette rémunération au colis : "
D’où la tentation de laisser le colis sur les boîtes aux lettres, sous les paillassons, les colis avec signature dans les boîtes aux lettres… Parce qu'il y a cette pression de la livraison induite par ce système."""
Dernier rappel: supprimez de vos copier-coller les noms de marques, de radios