Bonjour madame,
Il pourrait être intéressant de saisir le tribunal d'instance. En effet, conformément aux articles L113-8 et L113-9 du Code des assurances, la résiliation du contrat d'assurance en matière de réticence ou d'omission de déclaration d'un risque n'est due qu'en cas de mauvaise foi de la part de l'assuré:
Article L113-8:
Citation :
Indépendamment des causes ordinaires de nullité, et sous réserve des dispositions de l'article L. 132-26, le contrat d'assurance est nul en cas de réticence ou de fausse déclaration intentionnelle de la part de l'assuré, quand cette réticence ou cette fausse déclaration change l'objet du risque ou en diminue l'opinion pour l'assureur, alors même que le risque omis ou dénaturé par l'assuré a été sans influence sur le sinistre.
Les primes payées demeurent alors acquises à l'assureur, qui a droit au paiement de toutes les primes échues à titre de dommages et intérêts.
Les dispositions du second alinéa du présent article ne sont pas applicables aux assurances sur la vie.
Cependant,en l'absence de mauvaise foi, l'indemnisation est Dûe. Simplement, cette indemnisation est réduite de la part des primes que vous auriez du payées si le risque avait été connu par l'assureur.
Article L113-9 du Code des assurances:
Citation :
L'omission ou la déclaration inexacte de la part de l'assuré dont la mauvaise foi n'est pas établie n'entraîne pas la nullité de l'assurance.
Si elle est constatée avant tout sinistre, l'assureur a le droit soit de maintenir le contrat, moyennant une augmentation de prime acceptée par l'assuré, soit de résilier le contrat dix jours après notification adressée à l'assuré par lettre recommandée, en restituant la portion de la prime payée pour le temps où l'assurance ne court plus.
Dans le cas où la constatation n'a lieu qu'après un sinistre, l'indemnité est réduite en proportion du taux des primes payées par rapport au taux des primes qui auraient été dues, si les risques avaient été complètement et exactement déclarés.
En synthèse, toute votre affaire se base autour de la notion de bonne ou de mauvaise foi. Compte tenu des faits et du fait qu'on vous a fait signer rapidement un papier important (ce qui arrive souvent avec les banquiers), vous devriez pouvoir obtenir une indemnisation.
Évidemment, vous devez être en mesure de prouver votre bonne foi. Il serait particulièrement judicieux de prendre un avocat.
Très cordialement.