Chère madame,
Citation :
Je viens, cet après midi, de rencontrer le notaire chargé de la liquidation. Ce que je n'avais pas compris (ou qu'il m'avait mal expliqué) c'est que le prêt est en instance d'être remboursé sur l'assurance vie mais qu'il ne l'est pas encore parce qu'il faut l'accord de mes beaux enfants.
Je pense que ceux-ci ne donneront pas leur accord, puisque c'est de l'argent qu'il leurs revient.
La conseillère de la banque aussi m'a induite en erreur puisqu'elle m'avait affirmé que le prêt était bel et bien remboursé, à mon grand étonnement puisque je la rencontrais la semaine dernière pour savoir comment je pouvais faire pour rembourser ce prêt, et qu'elle m'a répondu qu'il n'y avait plus de prêt à rembourser puisque sa banque l'avait soldé avec le nantissement.
Donc, si je ne me trompe pas, actuellement, je leurs dois une soulte et je dois rembourser le prêt en question même s'il y a une garantie dessus.
Il existe de toute évidence une erreur de la Banque en cherchant le consentement auprès des bénéficiaires de l'assurance-vie, qui contrarie le principe même d'une sureté.
Le principe d'une garantie est que son créancier peut s'en servir en cas d'impayé sans avoir à obtenir l'accord de quiconque. La règle est expressément posée par l'article L132-10 du Code des assurances qui dispose que:
Citation :
Article L132-10
La police d'assurance peut être donnée en nantissement soit par avenant, soit par acte soumis aux formalités des articles 2355 à 2366 du code civil.
Quand l'acceptation du bénéficiaire est antérieure au nantissement, ce dernier est subordonné à l'accord du bénéficiaire.
Quand l'acceptation du bénéficiaire est postérieure au nantissement, celle-ci est sans effet à l'égard des droits du créancier nanti.
Autrement dit:
-Si les deux enfants ont accepté par anticipation le bénéfice de l'assurance, avant le nantissement, alors leur accord était effectivement nécessaire au moment de la constitution du nantissement. Je dis bien de la "constitution", c'est à dire, lorsque votre mari a contracté le prêt.
-Si les deux enfants n'ont pas accepté l'assurance par anticipation, cette acceptation est inopposable au créancier. Cela signifie que le banque peut user de son nantissement sans avoir à prendre en compte l'accord ou non des bénéficiaires.
Très cordialement.