Chère madame,
Citation :
En sus du loyer "le Preneur" remboursera au bailleur" :
- les impôts et taxes afférents à l'immeuble, en ce compris la totalité de la taxe foncière
- les taxes municipales afférentes au bien loué, notamment la taxe d'enlèvement des ordures ménagères, la taxe de balayage, la taxe locative.
Peut-il donc dans ce cas là revenir sur cette décision, en sachant que l'immeuble comporte donc deux locaux ?
A mon sens, la clause est nulle en tout cas pour partie.
D'une part, parce qu'en demandant au locataire de régler des dépenses qui ne sont pas en lien avec le local commercial en tant que tel, il y a ici un défaut de cause qui peut être source de nullité.
D'autre part, parce que la clause est mal rédigée et qu'elle s'interprète ici contre le bailleur s'agissant d'une clause dérogatoire au droit commun. En effet, en droit civil, un immeuble est une chose immobile. En droit, un appartement est un immeuble, au même titre qu'un local commercial.
Ainsi, l'on peut très bien interpréter cette clause comme mettant à la charge du locataire tous les impôts et taxes du local commercial seulement, ce dernier étant alors désigné par la qualification d'immeuble.
Citation :
Dernière question puis-je même si cela n'est pas prévu dans l'autre bail commercial demander au locataire le remboursement de la taxe d'enlèvement des ordures ménagères ?
S'agissant des taxes sur les immeubles, lorsqu'elles correspondent à un service rendu au locataire (assainissement, enlèvement des ordures ménagères et balayage), elles sont normalement à la charge du locataire mais à condition qu'une clause du bail commercial le prévoit.
En effet, conformément à l'article 1523 du Code général des impôts, la TEOM est imposée au nom des propriétaires. S'il n'existe aucune clause transférant cette charge au locataire, alors vous ne pouvez pas lui en demander le remboursement.
Très cordialement.