Citation :
- Un prêt fait dans les conditions de la loi n'a rien d'un abus de bien social.
Sauf que le prêt évoqué serait fait dans des conditions prohibées par la loi.
Le gérant d’une SARL ne peut prêter à son fils à des fins étrangères à l’objet de la société des fonds appartenant à la société sans enfreindre l’article L241-3 du code de commerce punissant d'un emprisonnement de cinq ans et d'une amende de 375 000 euros le fait, pour les gérants, de faire, de mauvaise foi, des biens ou du crédit de la société, un usage qu'ils savent contraire à l'intérêt de celle-ci, à des fins personnelles.
La trésorerie disponible de la société doit servir aux paiements des dépenses de la société et à la distribution de dividendes aux associés.
Si le prêt est fait sur des actifs immobilisés, il est fait à des fins personnelles sans les garanties que peut apporter un établissement bancaire à un placement financier. C'est contraire aux intérêts de la société.
Un tel prêt serait bien un abus de biens sociaux.
Citation :
Une société ne peut jamais prêter d'argent à ses actionnaires
Exact. A fortiori, elle ne peut jamais prêter d'argent aux parents des actionnaires.
... là où les banques ne vont pas ...
On est là au coeur du problème. Si les banque ne vont pas, c'est parce quelles ne veulent pas prendre le risque. Le gérant ne peut faire prendre un risque financier à la société qu'il dirige au seul bénéfice de son fils. Si la société a des fonds à placer, elle doit le placer avec un minimum de prudence.