Chère madame,
Citation :
- dois-je payer ce vendeur malhonnête sans rien faire ?
- dois-je aller jusqu'au tribunal d'instance en espérant que ce dernier soit clément sur ma situation et que le vendeur soit débouté ? Que risquons-nous à ce niveau de montant ?
- est-ce que, étant donné que le véhicule a été vendu à un tiers, on peut considérer que lui s'est également désisté vis-à-vis de moi et qu'il est tenu de potentiellement me rembourser le double de la somme versée à titre d'arrhes (article 1590 du Code Civil et article 114-1 du Code de la Consommation) ?
Cette option ne m'intéresse que pour "refroidir" cet escroc et non pour lui extorquer de l'argent à mon tour (je suis conciliant de nature et préfèrerais rapidement oublier l'incident).
IL est vrai que le vendeur possède un élément de poids puisque son chèque de réservation a fait l'objet d'une opposition et que vous n'étiez pas dans un cas légitime d'opposition.
Néanmoins, qui dit chèque de réservation, dit réservation.
Ce chèque peut être regardé comme une indemnité d'immobilisation: Si vous achetez le véhicule, alors cette somme est déduite du prix de la voiture. Si vous refusez finalement d'acheter la voiture, alors le vendeur conserve la somme.
Autrement dit, cette somme est la contrepartie de l'engagement du vendeur à vous conserver la voiture pour un délai raisonnable, ce qui n'est pas été fait.
Il n'est alors pas question d'arrhes et de remboursement "au double" puisque techniquement, il n'y a pas eu de vente; simplement un pré-engagement vous laissant la liberté future de refuser ou d'accepter la vente.
A ce titre, je demanderai la nullité du contrat pour manquement du vendeur à ses obligations contractuelles (article 1134 et 1184 du Code civil).
Évidemment, il est toujours préférable de négocier plutôt que d'aller devant le juge ne serait-ce que pour éviter le risque de perdre et d'être condamnée à payer les frais de procédure de l'adversaire, qui pourraient être importants s'il prenait un avocat.
Très cordialement.