Chère madame,
Citation :
"[...] si on rajoute les coups d'un membre de la Chuuu cosplay qui a été dire que j'avais des armes à feu chez moi et que j'en avais utilisé une sur lui pour le menacer... [...]"
(Chuuu cosplay étant le nom de notre association ndrl)
L'auteur des propos ainsi que nous-même savons qui il nomme lorsqu'il parle de "un membre", mais publiquement seul le nom de l'association est cité, et donc l'accusation se répercute sur nous de plein fouet.
Pouvez-vous m'expliquer en quoi un constat d'huissier pourrait nous aider? Car nous n'en avons pas fait et cherchons une aide juridique que nous n'avons pas dans notre entourage.
On est ici bien en présence d'une diffamation publique punie et réprimée par la loi de 1881 sur la liberté de la presse.
La diffamation est définie par l’article 29 de la loi du 29 juillet 1881 comme " toute allégation ou imputation d’un fait qui porte atteinte à l’honneur ou à la considération de la personne ou du corps auquel le fait est imputé ".
Cette diffamation est ici bien publique:
En effet, sur internet, comme sur tout autre moyen de communication, l'acte de publication consiste en la mise à la disposition du public d'un message, que le public fasse ou non le choix de les consulter, et quelle que soit la forme de ces informations (TGI Paris, 28 janv. 1999, Légipresse 1999, I, p. 54).
La diffamation envers les personnes privées (art. 32) est punie d'une amende de 12 000 € qui s'applique aussi bien aux diffamations envers des personnes morales (ex. : syndicats, associations) qu'à celles visant des personnes physiques (ex. : un maire atteint en tant que personne privée).
En conséquence: L'association est ici aisément identifiable, et l'on impute à l'un de ses membres un fait susceptible d'engager sa responsabilité.
Ces faits sont publics et portent atteinte à l'honneur ou à la considération de l'association.
A ce titre, je vous invite à réaliser un constat d'huissier en ligne. Un tel constat vous permet d'établir la preuve de cette publication et vous facilitera par la suite la tâche.
Ensuite, vous adressez une mise en demeure à l'éditeur du site internet en question, ainsi qu'à l'hébergeur leur enjoignant de supprimer les photos litigieux.
Après quoi, en cas de refus de retrait ou si le simple retrait ne vous suffit pas, vous devrez prendre un avocat et saisir le tribunal en référé.
Très cordialement.