Chère madame,
A titre préliminaire, la confidentialité, non seulement est un devoir que m'impose la loi, mais c'est aussi et surtout quelque chose que je considère comme primordial. Vous n'avez donc rien à craindre.
Pour ce qui est du mail, il est clair que cela abonde dans votre sens (sous réserve d'une expertise "en authenticité" le cas échéant).
Citation :
Qu'en est-il alors du contrat ? Qu'est-ce qui fait foi : le contrat signé tel quel hélas, ou toutes les modifications par bon nombre de messages Internet ?
Ce qui fait foi est généralement le contrat parce que c'est le plus facile à prouver mais la jurisprudence, dans son ensemble, s'intéresse aux caractéristiques essentielles que les parties ont voulu donner au contrat. Ne serait-ce qu'avec ce mail, le dossier penche à votre faveur.
Mais je n'ai pas envie de faire du juridisme et je n'apprécie pas les avocats qui voient dans l'action en justice le remède à tous les malheurs. Si l'éditrice reconnait son tord et transige, c'est parfait. Dans le cas contraire, est-ce que cela vaut le cout d'intenter une action judiciaire, j'en doute. Une action est toujours longue, pénible et onéreuse.
Mon père écrivant des bouquins, je sais à quel point un livre procède d'un attachement sentimental plus que pécuniaire, et j'en déduis qu'une action judiciaire, outre le fait que financièrement, est rarement aussi intéressante qu'elle n'y parait, ne ferait que retarder la sortie ainsi que la promotion de votre bouquin..
Je ne sais pas qu'elle était le prix envisagé, mais visiblement l'éditrice est OK pour que vous alliez voir ailleurs, donc autant prendre la perche que l'on vous tend et négocier un "vrai" contrat avec une autre maison d'édition.
Très cordialement.