Bonjour,
Comme membre de l’association foncière, vous êtes redevable de cotisations envers celle-ci.
Mais aucun lien ne vous crée de dettes envers le commissaire de justice.
A supposer que l’association foncière créancière ait engagé des frais de recouvrement qui vous soient imputables, vous devez lui verser le montant de votre cotisation additionné du montant des fais de recouvrement. Mais le comptable vous dit que vous ne devez plus rien. Je ne pense pas qu’il faille être plus royaliste que le roi : puisque le comptable vous dit que vous êtes à jour, à mon avis il y a lieu de considérer que l’affaire est réglée.
A supposer encore que le comptable vous ait donné une réponse erronée, vous recevrez alors de nouveau un titre exécutoire correspondant à ces frais de recouvrement, mais je ne crois pas.
L’association foncière est une personne de droit public qui, à ce titre, émet des titres exécutoires susceptibles de mesures d’exécution forcée sans jugement. Une facture émise par un hôpital public est ainsi un titre exécutoire. Il en existe d'autres comme les contrats de droit privé établis en la forme authentique.
Ce qui me paraît vraisemblable est que, le commissaire de justice missionné par l’association foncière ayant été court-circuité par votre paiement direct, il ne sera pas payé. Quoiqu’il en soit, la rémunération de sa prestation lui est due par l’association foncière, cela concerne l’association et lui, cela ne vous concerne pas. C’est très probablement ce qui le rend furieux : il sait que l’association foncière ne le paiera pas et il n’a aucun moyen pour vous obliger à lui payer la prestation que lui a commandée l’association foncière.
Pour plus d’informations sur la procédure qui a été suivie, vous pouvez lire l’instruction du BOFIP
GCP-21-0043 du 23/12/2021. Avec le courrier reçu du commissaire de justice, vous en étiez à la phase comminatoire (voir page 26). Je ne crois pas que cette phase entraîne une augmentation de la dette. Sauf erreur de ma part, les actes du commissaire de justice accomplis à ce stade correspondent aux actes exécutés sans titre exécutoire mentionnés au deuxième alinéa de l’article L111-8 du code des procédures civiles d’exécution : ils restent à la charge du créancier.