Cher monsieur,
Citation :
Si elle ne le fait pas ou ne peut pas puis je demander des dommages pour tromperie et abus de confiance envers moi lors de la création de la sarl car dans ce cas je n'aurai pas crée cette société?
Si l'apport de l'un des associés est fictif, les autres associés auront le choix entre les trois solutions suivantes :
1o demander la nullité de la société pour fictivité de l'apport ;
2o faire entrer dans le capital social un apport réel qui prendra la place de l'apport fictif ;
3o laisser subsister la société entre les seuls associés ayant effectué des apports sérieux. Cette dernière solution semble en effet possible, sauf si l'apport entaché de fictivité apparaissait tellement indispensable à la réalisation de l'objet social que son absence doit être considérée comme mettant obstacle à la constitution de la société (Comp. J. Hémard, Traité des nullités de sociétés, 1926, Sirey, no 34 ; adde : Y. Guyon, op. cit., no 99).
Bien entendu, si les associés choisissent la seconde ou la troisième des solutions qui viennent d'être envisagées, il faudra mettre les statuts de la société en harmonie avec la nouvelle situation.
En conséquence, vous pouvez tout à fait menacer l'associé en question qui n'a pas réalisé son apport de l'exclure de la société, s'il ne libère pas son apport en nature dans les délais prévus dans les statuts.
S'agissant en revanche, d'exiger le titre de propriété, cela est tout bonnement impossible: Les compositions musicales étant protégées par le droit d'auteur, c'est à dire qu'elles sont protégées du seul fait de leur création, il n'existe tout simplement pas de titre de propriété.
S'agissant des costumes, la simple existence d'une possession par l'associé suffit à en attester la propriété. S'il s'avère que finalement ces biens ne lui appartiennent pas, le véritable propriétaire ne pourra agir que contre l'associé et non la société, tiers de bonne foi dans cette affaire.
Très cordialement.