Cher monsieur,
Citation :
je viens de recevoir un courrier de ma banque me demandant de régler cette caution (11000€) mais je ne perçois à ce jour que des IJ de la CAMONS (suite à un accident ayant entraîné la cessation de l'entreprise)soit 600 € mensuel et je n'ai pas de patrimoine, ni véhicule, de toute façon je ne peux plus marcher(et pour quelques années encore)par contre je vis chez ma compagne, ces biens sont ils protégés?
Dans la mesure où vous n'êtes pas mariés sous le régime de la communauté réduite aux acquêts, alors il n'y a pas de bien commun susceptible de faire l'objet d'une saisie.
Un huissier ne peut donc pas saisir les biens de votre compagne puisqu'il s'agit de biens propres lui appartenant à elle et elle seule.
Citation :
puis je contester les frais douteux, le fait que la caution est été signé sans aucune solvabilité
Conformément à l'article 2290 du Code civil, vous ne devez payer que la dette du débiteur, ni plus ni moins. Vous pouvez donc tout à fait contester les frais que vous trouvez injustifiés.
Quant à la disproportion du cautionnement, conformément à l'article L341-4 du Code de la consommation, cela peut vous permettre d'obtenir une réduction du cautionnement, à hauteur de la disproportion existante au moment de la conclusion du cautionnement:
Citation :
Article 2290
Le cautionnement ne peut excéder ce qui est dû par le débiteur, ni être contracté sous des conditions plus onéreuses.
Il peut être contracté pour une partie de la dette seulement, et sous des conditions moins onéreuses.
Le cautionnement qui excède la dette, ou qui est contracté sous des conditions plus onéreuses, n'est point nul : il est seulement réductible à la mesure de l'obligation principale.
Citation :
Selon l'art. L. 341-4, la sanction du caractère manifestement disproportionné de l'engagement de la caution est l'impossibilité pour le créancier professionnel de se prévaloir de cet engagement; il en résulte que cette sanction, qui n'a pas pour objet la réparation d'un préjudice, ne s'apprécie pas à la mesure de la disproportion. ● Com. 22 juin 2010: BICC 15 nov. 2010, no 1675; D. 2010. 1985, note Houtcieff; ibid. Actu. 1620, obs. Avena-Robardet; RTD com. 2010. 552, obs. Champaud et Danet; RTD civ. 2010. 593, obs. Crocq; JCP E 2010, no 1678, note Legeais; CCC 2010, no 263, obs. Raymond; Gaz. Pal. 2010. 2195, obs. S. Piedelièvre; RJDA 2010, no 1107; Banque et Droit sept.-oct. 2010. 59, obs. Jacob; RD banc. fin. 2010, no 172, obs. Legeais; Dr. et patr. sept. 2010. 89, obs. Dupichot; RLDA sept. 2010. 35, note Guyader; RLDC sept. 2010. 12, obs. Le Gallou; ibid. 36, obs. Marraud des Grottes; Bull. Joly 2010. 808, obs. Houtcieff; Dr. et proc. nov. 2010, suppl. Droit du recouvrement, p. 21, obs. Salati; RDC 2010. 1351, obs. Houtcieff.
Très cordialement.