Bonjour.
Le père n'a pas hérité de 50% de la maison, c'était sa part de propriété avant le décès de votre mère.
La succession n'a concerné que les 50% de la maison appartenant à votre mère. Votre père a hérité de l'usufruit de cette moitié, et les enfants ont hérité de la nue-propriété de cette moitié, chacun un quart.
La même chose concernant les liquidités.
Il n'est pas possible d'exiger le partage de l'argent soumis à usufruit, c'est-à-dire soumis à quasi-ususfruit.
Mais il est possible d'en exiger sous condition le placement sur des produits financiers démembrés, les enfants étant nus-propriétaires du capital, mais sans pouvoir y toucher, l'usufruitier ne pouvant que toucher les intérêts ou les dividendes. Au décès, l'usufruit s'éteint, et les héritiers recouvrent la pleine propriété du capital.
Pour ce faire, il faut demander à votre père de donner caution (dans la section du code civil "Des obligations de l'usufruitier") :
Citation :
Article 601
Il donne caution de jouir raisonnablement, s'il n'en est dispensé par l'acte constitutif de l'usufruit ; cependant les père et mère ayant l'usufruit légal du bien de leurs enfants, le vendeur ou le donateur, sous réserve d'usufruit, ne sont pas tenus de donner caution.
Si votre père trouve une caution, c'est cette caution qui s'engage à la place de votre père.
Mais s'il ne trouve pas caution, on applique :
Citation :
Article 602
Si l'usufruitier ne trouve pas de caution, les immeubles sont donnés à ferme ou mis en séquestre ;
Les sommes comprises dans l'usufruit sont placées ;
Les denrées sont vendues et le prix en provenant est pareillement placé ;
Les intérêts de ces sommes et les prix des fermes appartiennent, dans ce cas, à l'usufruitier.
Citation :
La succession ne s'est ouverte que plus de 15 jours après le décès.
Non, la succession s'est ouverte le jour du décès, puisque c'est le décès qui ouvre la succession, pas le notaire.