Bonjour
Les témoignages tant de pères que de mères qui ont perdu ou récupéré la résidence habituelle après un éloignement, il y en a sur les forums : c'est une réalité assez classique depuis quelques années déjà .
Il faut bien comprendre que c'est une des rares raisons ou la résidence de l'enfant peut s'inverser : passer d'une résidence chez X à une résidence chez Y.
Donc dans le cas d'une GA, c'est presque automatique .
Le JAF statue par rapport à l'interet des enfants à garder leurs repères , leurs écoles, leurs amis , et surtout le fait de voir leur autre parent le plus souvent possible : donc vos arguments sur vos sacrifices jusqu'à maintenant , ce n'est pas l'objet .
Le JAF n'a pas à comprendre vos motivations, il doit statuer par rapport au seul interet de l'enfant et en faveur du parent qui le prend le plus en compte dans ses choix de vie .
Pour avoir un petit espoir il faut :
- informer le père bien avant de concrétiser ce départ : une médiation familiale est un bon moyen de discuter sereinement de celà .
S'il ne veut pas gérer les enfants à plein temps, celà règle votre problème .
Ne pas l'informer bien avant le départ ruine vos chances .
- Prendre un avocat bien avant le départ .
- Faire le point avec vos enfants s'ils sont en age de comprendre .
- Et bien sur avoir un jugement qui prend en compte l'éloignement avant le départ .
Comprenez que même si le père est d'accord avec votre départ et celui de ses enfants , cette situation aura un impact sur ses droits : avoir presque toutes les vacances scolaires, et surtout que vous soyez disponible pour assumer les trajets et avoir les moyens de les payer .
Citation :
Article 373-2
Modifié par LOI n°2019-222 du 23 mars 2019 - art. 31
La séparation des parents est sans incidence sur les règles de dévolution de l'exercice de l'autorité parentale.
Chacun des père et mère doit maintenir des relations personnelles avec l'enfant et respecter les liens de celui-ci avec l'autre parent.
A cette fin, à titre exceptionnel, à la demande de la personne directement intéressée ou du juge aux affaires familiales, le procureur de la République peut requérir le concours de la force publique pour faire exécuter une décision du juge aux affaires familiales, une convention de divorce par consentement mutuel prenant la forme d'un acte sous signature privée contresigné par avocats déposé au rang des minutes d'un notaire ou une convention homologuée fixant les modalités d'exercice de l'autorité parentale.
Tout changement de résidence de l'un des parents, dès lors qu'il modifie les modalités d'exercice de l'autorité parentale, doit faire l'objet d'une information préalable et en temps utile de l'autre parent. En cas de désaccord, le parent le plus diligent saisit le juge aux affaires familiales qui statue selon ce qu'exige l'intérêt de l'enfant. Le juge répartit les frais de déplacement et ajuste en conséquence le montant de la contribution à l'entretien et à l'éducation de l'enfant