Bonjour.
Qu'entendez-vous par "récupérer cette somme" ?
Le 1433 parle de récompense, qui est un élément dans les opérations de compte et partage de communauté.
La récompense n'est pas une somme d'argent à verser physiquement par un ex-époux à l'autre ex-époux.
La récompense est un montant à inscrire au passif ou à l'actif de la communauté selon le cas d'espèce, et corrélativement à l'actif ou au passif d'un des époux.
Ce qui sera attribué physiquement dans le partage dépendra de la solution de partage amiable. Peut-être recevrez-vous plus de biens que ce qui aurait dû être sans la récompense. Peut-être devrez-vous verser une soulte plus faible que prévue si la solution de partage est que la majorité des biens vous reviennent à charge de payer une soulte.
La récompense n'est pas nécessairement la somme engagée dans l'acquisition. Lire l'article 1469 qui régit le calcul de la récompense.
Citation :
Article 1469
La récompense est, en général, égale à la plus faible des deux sommes que représentent la dépense faite et le profit subsistant.
Elle ne peut, toutefois, être moindre que la dépense faite quand celle-ci était nécessaire.
Elle ne peut être moindre que le profit subsistant, quand la valeur empruntée a servi à acquérir, à conserver ou à améliorer un bien qui se retrouve, au jour de la liquidation de la communauté, dans le patrimoine emprunteur. Si le bien acquis, conservé ou amélioré a été aliéné avant la liquidation, le profit est évalué au jour de l'aliénation ; si un nouveau bien a été subrogé au bien aliéné, le profit est évalué sur ce nouveau bien.
Dans votre cas, la communauté est l'emprunteur, et la communauté a emprunté une somme dans votre patrimoine propre, en vue de l'acquisition par la communauté d'un véhicule, véhicule que la communauté (et non Monsieur) a ensuite revendu, pour en encaisser le prix de vente.
Dans votre cas, il faudrait arriver à prouver que la dépense faite (l'emprunt dans votre patrimoine) était nécessaire, pour garantir que la somme dépensée soit prise en compte dans la récompense.
Sinon, il faut calculer le profit subsistant, à partir du prix de revente du bien, qui, s'agissant d'une voiture, a dû être plus faible que le prix d'acquisition.