Demandez à chacun des notaires, et particulier celui chargé de la vente, si les clauses d'emploi ou de remploi de fonds propres dans l'acte, sans aucun apport de fonds communs, auront pour résultat que le bien sera en indivision entre époux, à hauteur de leurs apports propres.
Au regard de l'article 1436.
Il semble acquis que le bien ne sera pas commun.
La question est de savoir s'il sera propre à vous, ou en indivision.
https://www.christienne-avocat.fr/remploi-de-fonds-propres--de-l-importance-de-la-fixation-de-la-part-majoritaire_ad627.html
https://www.tanguyfinances.fr/qualification-du-bien-en-cas-de-remploi-de-fonds-propres-evaluation-de-la-part-contributive-de-la-communaute-cass-civ-07-11-2018/
Notons que la cours de cassation avait jugé que dans un cas similaire avec trois masses (dont l'apport minoritaire de la communauté), le bien était propre à celui qui avait apporté le plus.
Mais je pense aussi que le 1436 a pour vocation première de discriminer entre bien commun et bien non commun en fonction des apports. En cas de bien non commun, je pense que les époux restent libres de choisir entre :
- bien en indivision selon les apports,
- bien propre au majoritaire, avec droit à créance entre époux.