Chère Madame,
Votre message suscite chez moi une certaine stupéfaction et notamment lorsque vous écrivez:
Citation :
Le problème est que mon avocate ne répond pas , elle n'a trouvé personne pour le renvoi , personne me répond au tribunal ( tous en vacances selon le pôle famille du tribunal de Paris )
Votre Avocat n'a normalement pas à être substitué pour obtenir le renvoi, elle peut laisser ses instructions à la permanence qui se chargera de plaider le renvoi le jour-J.
Si, toutefois, les règles étaient différentes à Paris - ce dont je doute - il est aisé de solliciter un Confrère présent à l'audience qui pourra s'en charger.
Il ne m'appartient pas de préjuger de la relation que vous entretenez avec votre Conseil ni faire quelque commentaire en ce sens, mais cet état de fait - s'il est exact - me laisse perplexe.
Ensuite, je ne saisis pas bien l'intérêt de saisir le juge en référé puisqu'aucune urgence ne ressort de votre message en ce que vous n'avez pas opposé un refus ferme et définitif au fait que votre ex-concubin voie son enfant, ni n'avez manqué un rendez-vous en ce sens: la question de la période du 15 au 30 août reste en suspens.
Pour qu'un référé soit accueilli par le Tribunal, il est nécessaire de caractériser l'urgence: or, elle ne me semble pas acquise en l'espèce.
L'urgence peut être caractérisée lorsqu'il existe un risque avéré, certain et actuel quant à la santé physique ou morale de l'enfant et notamment en présence de parents violents, dépendants à l'alcool ou aux drogues, etc. Que vous disparaissiez avec l'enfant dans un pays étranger ou que vous portez une atteinte suffisamment grave et immédiate dont le père veuille faire cesser le trouble.
Est-ce que la période du 15 au 30 août 2023 est l'objet du référé?
De surcroît, le juge des référés n'est pas compétent pour trancher les questions relatives aux modalités de garde ni la fixation de la résidence des enfants.
Sauf le cas où une subtilité de procédure en matière familiale m'échapperait, cette saisine me paraît pour le moins "hasardeuse".
Toutefois, il est impossible de mener une analyse complète sur le fondement de votre seul récit. Seul votre Conseil peut, en considération des éléments que vous lui avez apporté, répondre en droit.
Lorsque vous indiquez "ne pas avoir laissé l'enfant à son père entre le 15 et le 30 août", s'agissait-il d'une période convenue entre vous?
Si d'autres lecteurs, praticiens en matière familiale venaient à lire cette réponse, toute observation me sera utile.
Dans l'attente de vous lire,
Bien à vous.
A.BALDE