Cher monsieur,
Citation :
Mon père a toujours dit haut et fort qu'il excluait de finir sa vie en maison de retraite.
Je ne vois donc pas comment, il a pu en toute lucidité, engager ou approuver une démarche pour quitter son domicile et sa ville et accepter d'aller en maison de retraite sans sujétion psychologique, alors qu'ils existaient d'autres moyens et mesures, lui permettant de rester chez lui dans son environnement.
C'est pourquoi j'estime que ma fille a commis un abus de faiblesse.
Je comprends tout à fait votre argumentation mais l'abus de faiblesse est un délit pénal qui doit réunir un certain nombres d'éléments constitutifs notamment l'existence d'un engagement contractuel: C'est par exemple le cas où une personne abuse une personne faible pour lui faire acheter une marchandise.
Tel n'est pas le cas ici.
En outre, n'étant pas la victime de l'infraction, vous ne pourriez pas de toute façon déposer plainte à ce titre.
Citation :
Ne pensez vous pas qu'il est possible de demander à un juge la nomination d'un expert indépendant, qui après invistigations neurologiques, tranchera la question cruciale du degré de conscience de mon père lors de son acceptation d'entrer en maison de retraite.
Vous pouvez demander l'ouverture d'une tutelle, sous réserve que vous déteniez un certificat médical d'un médecin agrée par la préfecture expliquant que votre père n'a plus tout son discernement.
Mais cette mesure n'est pas rétroactive et en aucun cas l'expert ne peut se prononcer sur l'état de votre père au moment où il est rentré en maison de retraite.
Je comprends que vous vouliez pas vous laisser faire mais à mon sens, le droit n'est pas la meilleure solution ici.
Très cordialement.