Un enfant adopté simplement reste fiscalement traité comme un étranger.
Bonjour Rambotte, sur ce point ce n'est pas le cas si l'enfant adopté est celui du conjoint. Cela fait partie des cas où le lien de parenté créé par l'adoption est pris en compte pour le calcul des droits de succession ou de donation :
https://www.legifrance.gouv.fr/codes/article_lc/LEGIARTI000033805336/2017-01-01
Pour la perception des droits de mutation à titre gratuit, il n'est pas tenu compte du lien de parenté résultant de l'adoption simple.
Cette disposition n'est pas applicable aux transmissions entrant dans les prévisions de l'alinéa 1er de l'article 368-1 du code civil, ainsi qu'à celles faites en faveur :
1° D'enfants issus d'un premier mariage du conjoint de l'adoptant ;
Le texte de la loi n'ayant pas suivi l'évolution des mœurs, il est considéré comme applicable même si l'enfant adopté n'est pas issu d'un précédent mariage.
https://bofip.impots.gouv.fr/bofip/6839-PGP.html/identifiant%3DBOI-ENR-DMTG-10-50-80-20170824
Pour l'application du 1° de l'article 786 du CGI il a été admis d'assimiler à un enfant « issu d'un premier mariage du conjoint de l'adoptant » :
- l'enfant naturel reconnu du conjoint de l'adoptant, sous réserve bien entendu que la filiation de l'enfant soit légalement établie ;
- l'enfant ayant fait l'objet d'une adoption plénière par le conjoint de l'adoptant.
L'adoption croisée permettrait donc dans notre cas une transmission strictement égalitaire du patrimoine de DIU1973 et de son épouse à leurs quatre enfants.
Après il est certain que l'adoption créé une nouvelle forme d'inégalité (certains pourront hériter dans leur famille naturelle et leur famille adoptive, et au contraire auront une obligation alimentaire envers un parent de plus).
Et cette solution implique l'accord de tout ce petit monde pour l'adoption. L'opposition des enfants de l'adoptant ne rend pas en soi l'adoption impossible sur le plan légal, mais ça peut casser une belle harmonie familiale. Et il ne faut pas perdre de vue qu'il est difficile de défaire une adoption simple qui a des conséquences non négligeables.
Par exemple si un enfant adoptif marié décède en laissant une veuve et des enfants, la veuve restera l'obligée alimentaire de tous ses anciens beaux-parents, naturels comme adoptifs, et réciproquement.
__________________________
Modératrice