Bonjour.
Les parents de votre épouse et votre sœur, n'ont pas pouvoir d'imposer des clauses dans votre contrat de mariage, ni son existence. Ils n'ont pas non plus pouvoir d'imposer à votre épouse un testament, qu'elle pourra de toute façon révoquer librement.
Par ailleurs, un contrat de mariage ne peut pas déroger à l'ordre légal des successions (article 1389).
Le contrat de mariage
ne peut agir qu'entre les deux époux sur la répartition du patrimoine, durant le contrat et au premier décès, en y mettant éventuellement des conditions.
Les parents donateurs peuvent toutefois stipuler qu'une donation ne rentrera pas dans la communauté conventionnelle du donataire, éventuellement sous certaines conditions. A vérifier : ils peuvent stipuler par testament que l'héritage ne rentrera pas dans la communauté conventionnelle de l'héritier.
Telle que vous décrivez le souhait des parents, aucun contrat de mariage ne devrait permettre sa réalisation.
En revanche, un testament de votre épouse peut partiellement y répondre. Mais si vous n'avez pas d'enfant, vous êtes héritier réservataire pour 1/4.
Le testament pourrait dire qu'elle vous prive de tout droit dans la succession sur les biens reçus par elle de ses parents : si vous avez des enfants, ils héritent seuls de ces biens. Si vous n'avez pas d'enfants, la sœur en hérite, dans le respect de votre réserve.
Citation :
Il existe le droit de retour qui permet à votre belle sœur d'exercer un droit de retour sur la moitié des biens transmis par donation.
Il ne s'agit pas d'un droit de retour, mais d'un droit
dévolutif (un héritage), comme stipulé dans le 757-3 (comparer avec le 738-2 au sujet du droit de retour des père et mère). De ce fait, cet héritage peut être supprimé par l'effet d'un contrat de mariage ou d'un testament. Alors qu'un vrai droit de retour ne peut pas être supprimé contre la volonté du bénéficiaire de ce droit (sauf exception d'indignité).
Et enfin, ce n'est pas un retour, du simple sens de ce mot, puisque les biens en question n'ont jamais appartenu à la fratrie bénéficiaire... Un retour implique une propriété antérieure (et la "famille" n'est pas une personne, elle n'est propriétaire de rien).
Ce prétendu "droit de retour" des frères et sœurs est hélas le plus malvenu des abus de langage commis dans le droit des successions.