Bonjour,
Exemple : vous héritez de 200 000 euros. Vous choisissez de faire une donation sur succession de 100 000 euros, vous allez donc bénéficier d'un abattement du montant de la donation. Donc vous n'aurez de droits de succession à payer sur 100 000 euros, soit 55 000 euros (et vous empochez 45 000 euros)
Vous héritez des 200 000 euros, vous payez des droits de donation sur cette somme, soit 110 000 euros. Vous empochez 90 000 euros, puis donnez 100 000 euros, vous pouvez obtenir une réduction fiscale allant jusqu'à 66 000 euros. Mais comme l'indique Rambotte, c'est une réduction fiscale (réduction de votre impôt sur le revenu), et c'est dans la limite de 20 % du revenu imposable.
Cette dernière solution n'est donc rentable que si la somme donnée est faible ou si vous avez de très hauts revenus. Par exemple dans le cas où l'héritier n'est pas imposable, il va perdre 10 000 euros avec la donation
a posteriori.
https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F426
J'ai simplifié l'exemple en omettant l'abattement en ligne collatérale, mais le raisonnement est le même.
La réduction fiscale s'applique en effet :
- dans la limite de 20 % du revenu imposable (si ce seuil est dépassé, il peut y avoir un report sur les cinq années suivantes)
- et dans la limite du montant de votre impôts sur le revenu annuel
A noter, pour certaines associations, dans la limite de 1000 euros par an, la réduction est de 75 %.
Donc une personne à faibles revenus ou désireuse de donner une grosse somme a intérêt à opter pour la donation sur succession, ou alors de lisser ses dons "ordinaires" sur plusieurs années.
Le don "ordinaire" à une association est sans intérêt fiscal pour une personne non imposable, puisque sa réduction d'impôts sera à 0.
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Modératrice