Citation :
et donc la donation d’usufruit à été faite sur la tête de mes parents
Ce n'est pas la donation qui a été faite sur la tête de vos parents, c'est l'usufruit donné qui est un usufruit sur la tête de vos parents.
Citation :
Il nous a expliqué qu’il fallait qu’elle fasse un testament pour modifier cette donation en « hors part » (il n’a pas parlé du fait que je doive accepter cette transformation en hors part dans un acte notarié, ce qui est pourtant, je le comprends grâce à ce forum, indispensable…)
Le testament est suffisant, puisque vous aurez le droit d'accepter ou de renoncer à cette vocation successorale de transformation du caractère de la donation.
Citation :
au cas où le notaire* refuse un rapport à zéro de la donation d’usufruit
Si vous craignez ne pas pouvoir faire valoir dans un partage que la donation d'usufruit n'est pas une donation de fruits, un testament de votre mère sera bien sûr une sécurité.
* notez que c'est plus le juge que le notaire qu'il faut convaincre, le notaire n'ayant aucun pouvoir d'imposer une solution de partage, ni à l'un ni à l'autre
Citation :
Pensez-vous que depuis l’arrêt…
Je ne pense rien à ce sujet. Je ne suis pas juriste et donc encore moins dans le domaine de la doctrine. Je pense en fait que vous en savez à peu près autant par vos recherches. Je vous ai fait part du raisonnement juridique qui dit que la chose donnée, un droit d'usufruit resté viager sur la tête du donateur, doit être rapportée pour sa valeur au jour du partage ; l'usufruit étant éteint, sa valeur est nulle.
D'ailleurs l'arrêt cité ne parle pas de la valeur de rapport de la donation d'usufruit, mais de l'existence ou non d'une indemnité d'occupation. Il faudrait trouver des arrêts discutant du rapport ou de la réduction d'une donation d'usufruit (non temporaire), ce dernier restant viager sur la tête du donateur.
A mon avis, la valeur de rapport nulle est en cohérence avec :
- le fait qu'une donation (hors partage bien sûr) en nue-propriété est rapportable pour sa valeur en pleine propriété ;
- le fait qu'une donation en pleine propriété est rapportable pour sa valeur en pleine propriété (tautologie) sans qu'il soit dû le rapport des fruits jusqu'au décès.
Si le rapport de la donation d'usufruit n'était pas nul, le donataire en deux temps de la nue-propriété puis de l'usufruit devrait rapporter plus que le donataire en pleine propriété…