Cher monsieur,
Citation :
Je comprends que l'article L132-7 du code des assurances s'applique et que le contrat est "nul". Je voudrais savoir ce que cela signifie concrètement, notamment sur le plan fiscal.
Je comprends qu'un contrat "nul" veut dire que l'assurance vie n'existe pas et qu'il s'agit donc d'un banal placement. Dans ce cas, la fiscalité favorable de l'assurance vie s'applique-t-elle quand même aux bénéficiaires (capital hors sucession, abattements importants) ou le fisc va réintégrer l'assurance vie dans la succession et lui appliquer les droits normaux, considérant que le contrat d'assurance vie n'existe pas ?
Vous avez bien compris. Toutes les règles spécifiques à l'assurance ne s'appliqueront "normalement" pas. Pourquoi normalement? Tout simplement parce que l'organisme d'assurance, et le trésor public doivent invoquer la nullité du contrat quant à ses effets. Si personne ne dit rien ou ne s'en aperçoit, votre contrat pourra très bien passer au travers.
Citation :
Pourriez aussi m'expliquer l'exception à la nullité en cas de suicide évoqué dans au troisième alinéa du L132-7. Cette règle ne s'applique pas en cas de contrat de groupe souscrits par des organismes décrits dans le dernier alinéa de l'article L141-6. Mais cet article est assez confus. Il semble ne s'appliquer que quand le contrat est souscrit pour garantir le remboursement d'un emprunt.
Ce sont les contrats d'assurance-vie conclus dans le cadre d'une relation de travail, notamment ceux qui sont proposés par un employeur à ses salariés, notamment avec des versements ou "abondements" de l'employeur.
Un contrat d'assurance-vie souscrit auprès d'une banque ne fait pas partie de cette exception.
Très cordialement.