Bonjour.
Citation :
Question : Notre objectif est que la maison soit répartie selon la succession normale mais que les liquidités reviennent au conjoint survivant.
Réponse : Pas possible : si les enfants sont propriétaires d'une part de la maison, il sera impossible de vendre sans leur accord ni de les priver de leur part du prix de vente.
Je pense que "les liquidités" ne voulait pas dire l'éventuel produit de la vente du bien après décès, mais les liquidités dépendant de la succession.
Il faut savoir que les héritiers ont le droit d'exiger qu'il soit fait emploi des liquidités soumises à un usufruit issu d'une libéralité.
Par ailleurs le fait que l'objectif la maison "soit répartie selon la succession normale" est contradictoire avec :
- d'une part :
Citation :
Concernant la maison, nous souhaitons […] de pouvoir vendre sans l'accord de nos enfants.
parce que la succession normale fera que le ou les enfants du défunt hériteront d'une part de maison, et donc devront participer à la vente ;
- d'autre part :
Citation :
Nous souhaitons protéger au maximum le conjoint survivant en cas de décès.
parce que la succession normale concernant la maison fera que le survivant n'aura pas le maximum permis par une donation entre époux. La succession normale ne permet d'ailleurs pas l'usufruit de la maison dans votre cas (pour aucun des époux).
Notez que les options définies par une donation entre époux peuvent très bien être stipulées dans un testament.
Une solution hors communauté conventionnelle, donc en restant en communauté légale sans contrat, pourrait être la donation entre époux avec la quotité mixte un quart en propriété et le reste en usufruit, en stipulant que l'exercice des droits en propriété s'appliquera en priorité sur les liquidités.