Vous n'avez pas bien lu ma première réponse où tout était expliqué, en particulier qu'il ne fallait pas faire une donation entre époux, puisqu'elle autorise des droits en propriété, sauf à en faire une rédaction spéciale n'autorisant que l'usufruit comme option, et, qui plus est, devant contenir une révocation des droits légaux en propriété.
Donc le plus simple, est de faire un testament :
- révoquant les droits légaux en propriété de votre épouse
- léguant à votre épouse l'usufruit, soit de votre succession, soit de votre seule maison (et son mobilier si vous voulez).
Il faudrait préciser que vos héritiers ne pourront pas faire abandon de la quotité disponible (prévue à l'article 917 du code civil), si vous ne voulez pas que vos propres enfants lui concèdent une part de propriété en échange de l'usufruit, créant ainsi une indivision en pleine propriété.
Le testament est quand même plus simple qu'une donation entre époux à rédaction non standard.
Citation :
lorsqu' elle décède en ayant gardé la maison, ce sont mes enfants qui hérité des 100%
Non, vos enfants n'héritent de rien à son décès. Ils ont déjà hérité de 100% du bien à votre décès. Cet héritage est grevé d'usufruit au profit de votre épouse. L'usufruit n'est pas un % du bien (mais la valeur de l'usufruit est un % de la valeur du bien).
Citation :
En cas de vente après la succession
Notez que votre épouse n'aura aucun pouvoir de vente du bien.
Seuls vos enfants pourront vendre le bien. Soit la vente se fait en pleine propriété avec l'accord de l'usufruitière, qui recevra sa part du prix, soit la vente se fait sans son accord, vos enfants ne vendant que la nue-propriété, votre épouse se trouvant avec un nouveau nu-propriétaire.
Votre épouse pourra vendre son usufruit sans l'accord de vos enfants. Cet usufruit vendu reste viager sur la tête de votre épouse, vos enfants continuant de devoir attendre son décès à elle (et pas celui de l'acquéreur de l'usufruit).