Bonjour FAFA,
Citation :
qu'entendez vous par :
À partir de l'ouverture de la succession, vous avez 4 mois pour exercer l'option successorale
Le décès d'une personne entraine automatiquement l'ouverture de sa succession.. Mais pour que les opérations commencent vraiment, il faut faire intervenir un notaire (cas le plus courant, au moins). On parle de diligence de la famille. Si vous étiez en contact avec votre frère, vous pouvez lancer les opérations. Il y aura deux directions :
1 - chercher les héritiers potentiels
2 - évaluer la masse successorale.
Pour le 1, la loi française est précise sur qui peut hériter, et il y a un ordre très précis. Mais comme hériter reste un choix, il n'est pas possible d'éliminer des héritiers potentiels. Comme il a été dit, si les enfants de votre frère renoncent à leur héritage, et qu'ils n'ont pas eux-mêmes des enfants, pour une raison qui les concerne, alors VOUS, en tant que soeur, pouvez devenir héritière. Vous êtes donc concernée, car en 2e rang après les enfants. Par ailleurs, vous pourriez, par exemple, ne pas savoir que votre frère a fait un testament et qu'il vous lègue la part "libre" de son héritage (nom officiel : la Quotité disponible ou QD).
Pour préciser donc, les héritiers de rang 1, s'il n'y a plus de conjoint, sont les enfants. Ils doivent se prononcer sur ce que l'on appelle leur option successorale, avec trois possibilités :
- Accepter l'héritage, tout compris,
- Accepter l'héritage mais refuser les dettes,
- Refuser l'héritage.
C'est la loi et c'est comme ça. Ne demandez pas pourquoi !
Ce qui vous a déjà été dit s'applique, sur les délais.
En principe, c'est le notaire qui s'occupe de demander aux héritiers, dans l'ordre, "d'exercer leur option successorale", c'est-à-dire de choisir l'une des trois options ci-dessus.
Si, au bout de quatre mois, ils n'ont pas répondu, vous-même pouvez, par le notaire, les forcer à prendre une décision.
Et quand ils ont reçu cette demande, ils ont encore deux mois pour décider. S'ils ne le font pas, ils sont automatiquement considérés comme ayant accepté l'héritage, et ceci dès la date du décès (alors que la décision finale peut être 6 mois plus tard). Ici encore, c'est comme ça.
Et si personne ne leur demande rien (dans la liste fournie par Yapasdequoi), ils ont DIX ans pour se décider. Et cette fois, s'ils ne le font pas, ils sont considérés comme ayant renoncé à l'héritage.
Dans votre cas, si cela se passe comme ça, les enfants de votre frère ne se prononçant pas et personne ne leur demandant de le faire, vous recevrez un courrier du notaire dans 10 ans vous demandant ce que vous voulez faire avec l'héritage de votre frère !
Attention, accepter un héritage ne veut pas toujours dire signer un papier pour le dire. Si, par exemple, vos neveux ou nièces viennent s'occuper des biens de votre frères, ils peuvent être considéré comme ayant accepté l'héritage par défaut, parce qu'ils ont réalisé des "actes de gestion" sur ledit héritage.
Ne pas oublier non plus que selon la valeur de l'héritage, il y aura, au plus probable, des droits à payer. Pour les enfants, il y a des abattements importants, mais dans la plage de valeur que vous indiquez, les droits seront importants. Encore plus si c'est vous qui, finalement, héritez.
Sauf erreur ou omission que ne manqueront pas de signaler d'autres intervenants (je compte sur eux)