Bonjour,
D'un point de vue fiscal, il n'est guère intéressant de faire passer un prêt pour une donation. Si votre fils vous rend ces 30 000 euros, on aura donc une double donation au lieu d'un prêt, donations qui seront rapportables à vos successions respectives.
Je vous conseille lui donner 40 000 euros, et lui en prêter 30 000, quitte à transformer ensuite le prêt en don.
Il est intéressant de déclarer le don le plus tôt possible, car le fisc retient la date de la déclaration pour le calcul de l'abattement. Une déclaration tardive, c'est en effet prendre le risque de perdre le bénéfice de l'abattement qui se reconstitue au bout de 15 ans.
Comme vous avez moins de 80 ans, il vaut mieux utiliser en priorité l'abattement spécifique de 31 825 euros sur les dons de sommes d'argent :
https://www.impots.gouv.fr/particulier/questions/que-puis-je-donner-mes-enfants-petits-enfants-sans-avoir-payer-de-droits
Si l'un de vos décède précocement, ou si vous voulez faire plus tard une autre donation, cela permettra de préserver l'abattement de 100 000 euros.
Vous considérez le financement des études de votre fille comme une libéralité et pas comme l'exécution de votre obligation alimentaire ?
Si oui, il faut en effet le mettre par écrit. Payer les études de ses enfants n'est par défaut pas assimilé à une donation.
Pour résumer, je dirais que mettre sur papier les donations faites à vos enfants aura les avantages suivants :
- la transparence
- il sera clair que le financement des études de votre fille était une donation (et pas une aide alimentaire non rapportable à la succession)
- votre fils aura besoin d'établir la provenance des fonds de son apport pour l'achat immobilier
Un risque de déséquilibre : votre fille devra rapporter à la succession la somme de 40 000 euros. Votre fils devra rapporter non pas 40 000 euros, mais une somme dépendant de l'évolution de la valeur de son bien. Par exemple s'il achète une maison à 200 000 euros qui en vaut 400 000 lors de votre décès, il devra rapporter 80 000 à la succession.
Si vous restez sur l'idée de "donner" 30 000 euros qui seront rendus plus tard : votre fils sera réputé avoir reçu 70 000 euros en donation. Soit vous l'"avantagez" en lui donnant 30 000 euros hors part (chose qui risque de vexer sa sœur), soit il verra sa part d'héritage diminuée de 30 000 euros.
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Modératrice