Donc le testament lègue (et n'attribue pas) des quotes-parts, et donc il y a bien indivision sur tous les biens. Cela aurait pu ne pas être le cas, comme dans l'exemple évoqué, où un des enfants n'hérite de rien, sauf le droit d'être indemnisé par les autres, pour obtenir, en valeur, sa part de réserve.
Citation :
Elle ne s'oppose pas au partage prévu par le testament
Comme je m'en doutais, ce testament ne procède à aucun partage.
Mais notez que ce testament peut poser un problème d'interprétation de la volonté de la défunte, à cause du verbe
léguer.
Un legs se fait au titre de la quotité disponible, sauf volonté contraire explicite.
On comprend que xx+yy+zz=1 (100%).
Dans ce cas, les legs de la totalité des biens excèdent la quotité disponible de votre mère (qui vaut 1/4 de ses biens, la réserve héréditaire de chacun des 3 étant aussi de 1/4). Les legs sont donc réductibles (proportionnellement puisqu'ils sont simultanés). Les réductions respectives sont alors de 3xx/4, 3yy/4 et 3zz/4.
Chacun reçoit sa réserve 1/4 plus son legs réduit.
Donc 1 reçoit en valeur (xx+1)/4, 2 reçoit (yy+1)/4 et 3 reçoit (zz+1)/4.
Par exemple, si xx=40% et yy=zz=30%, dans le partage, 1 recevra en valeur 35% et 2 et 3 recevront 32,5% chacun.
L'autre interprétation est celle où votre mère utilise le verbe léguer à mauvais escient, sa volonté étant la spécification de la distribution inégalitaire finale des droits indivis.
Sachant que dans les deux cas, des calculs doivent être modifiés s'il y a eu des donations faites du vivant de votre mère.
S'il y a divergence sur l'interprétation, c'est le juge qui doit trancher la volonté de la testatrice.
Indépendamment de ces questions d'interprétation du testament, vous êtes de toute façon en indivision sur tous les biens, dont l'argent.
Le partage, c'est la sortie de l'indivision. Le partage, même sur de l'argent, est soit amiable, soit judicaire.