Bonjour,
une petite coquille dans l'explication d'Isadore sur les choix dans une donation entre époux, la première option étant l'usufruit de la succession.
Et pour pouvoir jouir de la maison jusqu'au décès, le survivant devra opter pour une option avec usufruit (la 1ère ou la 3ème).
S'il opte pour la seconde, il y aura indivision sur la pleine propriété avec l'enfant du défunt, et ce dernier pourra provoquer le partage.
Citation :
J'ai un exemple concret à vous soumettre. Ma sœur a perdu son mari voilà quelques années. Elle a vendu sa maison et racheté une plus petite. Ses enfants n'ont pas bénéficié à ce moment-là de la part qui leur revenait. C'est donc bien que l'héritage sur la maison peut être reporté au décès des 2 parents ?
Non, pas nécessairement. Et de toute façon, l'héritage du défunt a toujours lieu au moment du décès. Un report d'héritage, ça n'existe pas. L'héritage = la transmission de propriété, a lieu au décès.
- Le bien pouvait ne pas être commun au couple et appartenir seulement à votre sœur. Dans ca cas, il ne dépend pas de l'héritage du défunt mari.
- Le mari avait pu faire un legs en pleine propriété de sa part dans le bien, et ce legs n'entamait pas la réserve des enfants : votre sœur est devenue seule propriétaire du bien.
- Le legs (ou la donation entre époux) entamait la réserve, mais les enfants ont laissé ce legs s'exécuter.
- Les époux étaient mariés en communauté universelle avec clause d'attribution, votre sœur est devenue unique propriétaire du bien en vertu du contrat de mariage, hors héritage.
- Le bien était devenu pour partie nue-propriété des enfants du mari, selon l'héritage classique, mais lors de la vente, les enfants ont accepté que l'usufruit de leur mère soit reporté sur le prix, sans demander leur part du prix.
Il y a donc plein de possibilités pour expliquer que les enfants n'ont pas reçu une part dans le prix de vente.