Bonjour.
Citation :
Femme vient donc de contracter une dette successorale de 221 000 € qui apparaitra dans le passif de sa propre succession lorsqu’elle décèdera.
Absolument pas !
La dette de quasi-usufruit ne concerne que les biens soumis à quasi-usufruit (les liquidités dépendant de la succession, soit 21000€).
Le bien immobilier n'est pas soumis à quasi-usufruit, mais à usufruit.
Si le bien n'est pas vendu, la fille devient pleine propriétaire de sa part du bien par extinction de l'usufruit, pourquoi devrait-elle en plus recevoir un remboursement ?
Le fils n'est pas concerné par la vente, il n'a pas de droit dans le bien.
Le prix de vente sera partagé au prorata des droits dans le bien, entre la fille nue-propriétaire d'une moitié du bien vendu et de sa mère.
Citation :
Femme est-elle obligée de remettre à Fille les 100 000 € de la vente ?
La mère ne remet pas les 100000€ à sa fille. La fille les reçoit sans passer par sa mère. C'est la fille qui a vendu sa nue-propriété d'une moitié du bien, c'est donc la fille qui reçoit le prix de ce qu'elle a vendu. Normal, non ?
Le notaire ventile le prix entre les vendeurs.
Notons que par accord des parties, l'usufruit peut être reporté sur le prix, ce qui devient un quasi-usufruit sur une somme d'argent. Mais la fille n'a aucun intérêt à cela.
Citation :
Comment évolue la dette successorale de Femme suite à cette vente ?
La dette successorale ne concerne que les liquidités de la succession. Elle n'est pas impactée par la vente.
Notons que pour que la fille puisse exercer sa créance de quasi-usufruit lors de la succession de sa mère usufruitière, il est indispensable qu'une convention de quasi-usufruit ait été faite. Car il y a une présomption fiscale de possession en pleine propriété des liquidités soumises à usufruit, et le fisc rejettera donc cette dette fiscale en absence de preuve telle une convention de quasi-usufruit.
Si la fille accepte de reporter l'usufruit sur prix, il lui est indispensable d'avoir une convention de quasi-usufruit, le montant étant désormais vraiment conséquent (par rapport aux 21000€ initiaux).
Notez aussi que les liquidités soumises à usufruit peuvent être partagées entre la mère et sa fille, au prorata des droits. Ainsi, chacun repart avec une quote-part d'argent en pleine propriété, et il n'y a plus d'usufruit, ni de créance de quasi-usufruit à faire valoir.
Elle peuvent aussi être placées sur des valeurs mobilières en démembrement, la mère ne percevant que les intérêts ou les dividendes, sans toucher au capital. La fille recouvre la pleine propriété des valeurs mobilières, et il n'y a pas non plus de dette fiscale de la mère envers sa fille.
Notez que pour l'usufruit issu d'une libéralité (donation entre époux), la fille a le droit d'exiger qu'il soit fait un tel emploi des sommes soumises à usufruit, et donc interdire le quasi-usufruit.