Divorce indivision décès que faire
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Posté le Le 20/07/2022 à 20:09
BONJOUR
Mon ami est divorcé depuis plusieurs années et suite au décès de son ex épouse en mars 2022, il a reçu une lettre des impôts lui réclament la taxe foncière de son ancienne habitation. Sur ce courrier il est indiqué qu’il est en indivision.
Lors de son divorce en 2003, il a reçu une soulte de 15 000 euro.
Elle n'a pas fait le nécessaire auprès du notaire pour que le bien soit à son nom propre et aujourd'hui suite à son décès , son frère demande à mon ami de signer les papiers devant notaire pour que la maison d'on il a reçue la soulte soit mise au nom de ex épouse décédée pour qu'il puisse en hériter de plein droit dans la succession de sa sœur.
Mon ami aimerait savoir si l'indivision existe comme l’indique le courrier des Impôts ou si le fait que son ex lui ayant réglé la soulte sans passer devant notaire lui enlève l’indivision d’office.
Qu’elles sont vraiment ces droits vis a vis de cette situation doit t'il signer les papiers alors que son ex épouse est décédée ? .
Bien cordialement
 
Posté le Le 20/07/2022 à 20:54
Bonjour,
Puisque la soulte a été payée, c'est sans doute en exécution du jugement. Votre ami devrait consulter un notaire avec ce jugement et voir avec lui comment remettre la situation au clair.
Posté le Le 21/07/2022 à 10:05
bonjour,
votre ami aurait du se douter que toute modification de propriété d'un bien immobilier nécessitait comme indivisaire, l'établissement d'un acte notarié ou sa signature était requise.
le paiement d'une soulte ne modifie pas à elle-seule la modification de propriété d'un bien immobilier.
rien ne l'oblige à signer quoique ce soit, il conserve la propriété de la moitié de la maison, mais il peut la vendre aux héritiers.
salutations
Posté le Le 27/07/2022 à 01:15
Bonjour, je vous remercie de vos réponses, juste une petite question je viens de retrouver le jugement du divorce celui ci indique que le domicile conjugale est attribué en pleine propriété à son ex épouse à charge pour elle de payer la soulte ce qui a été fait péniblement. Mais comme expliqué dans ma demande, elle n'a jamais fait le nécessaire auprès du notaire.
Aujourd'hui décédée peut t'il demander au frère de racheter sa part d'indivision ou n'a t'il plus aucun droit vu que la soulte a été payée. Nous avons vu deux notaires l'un dit que oui et l'autre dit que non. Mon ami est un peu perdu et ne voudrait pas engager des frais
Bien cordialement
Posté le Le 27/07/2022 à 14:29
Bonjour Grenouille,
Le jugement émet-il un principe ou fixe-t-il le montant de la soulte de façon précise ?
En principe, c'est le notaire qui calcule la valeur de la soulte pour la liquidation de l'indivision matrimoniale, c'est lui qui reçoit les fonds et qui les remet au bénéficiaire. C'est enfin lui qui fait enregistrer le transfert de propriété et fait disparaître l'indivision.
Sinon, si l'on calcule soi-même le montant de la soulte et que l'on 'donne' cet argent sans autre forme de procès, rien n'est officiel et l'indivision continue.
Posté le Le 28/07/2022 à 09:19
Bonjour AGeorges ,
Il est indiqué dans le jugement : donne acte aux parties de leur accord pour que le domicile conjugal bien commun soit attribué en pleine propriété à Madame a charge pour elle de verser a son mari une soulte de 15 000 payable pour la moitié à la date du jugement définitif le solde au 1er janvier 2017. Le divorce a été prononcé aux torts partagés
IL n'y a eu aucun transfert de propriété.
A t'il toujours un droit sur cette indivision et doit t'il signer les papiers sans contrepartie ?
Salutation.
Posté le Le 28/07/2022 à 09:49
Bonjour Grenouille,
Un Tribunal ne peut pas gérer la liquidation d'un régime matrimonial. Il peut en fixer les termes, mais seul le notaire peut effectuer cette opération.
Ceci semble une constante claire dans les textes.
Cette liquidation n'est pas gratuite, il y a des droits et taxes et les honoraires du notaire. Normalement, les frais sont partagés entre les parties.
En cas de décès d'une des deux parties, il paraîtrait normal que le rôle de la disparue soit tenu par les héritiers.
Si le survivant joue sur un statut qui n'a pas été changé pour faire comme si la soulte n'avait pas été versée et donc que les droits sur l'indivision demeurent, il est probable que les héritiers feront un procès et que cela durera des années avec un résultat inconnu.
Il vaut donc mieux se mettre dans le cas précédent et passer devant le notaire pour liquider le patrimoine matrimonial dans les règles avec les héritiers.
De toutes façon, ce devrait être possible puisque si l'un des deux conjoints décède entre le divorce et l'acte chez le notaire qui aurait été prévu quelques jours après, ce cas n'est pas anormal et doit donc avoir été prévu.
(La logique et la loi ne convergent pas toujours, c'est donc à vérifier avec le notaire).
Posté le Le 29/07/2022 à 00:57
Bonjour AGeorges,
Merci de votre réponse, mon ami ne conteste pas la soulte qui lui a été versé (15 000 euro prix de l'époque).
Mais si aujourd'hui on lui demande de liquider le patrimoine matrimonial celui ci ne correspond plus au prix du marché de l'époque vu que les prix de l'immobilier ont doublé.
Cela fait plus de 19 ans qu'elle n'a jamais voulu faire le nécessaire auprès du notaire. Est t'il possible malgré tout de liquider le patrimoine matrimonial de l'époque et non d'aujourd'hui ?
Salutation
Posté le Le 29/07/2022 à 05:26
Bonjour Grenouille,
Citation :
Mais si aujourd'hui on lui demande de liquider le patrimoine matrimonial celui ci ne correspond plus au prix du marché de l'époque vu que les prix de l'immobilier ont doublé.
Sans doute, mais les 15.000€ de l'époque, s'ils ont été placés dans l'immobilier n'ont pas non plus la même valeur qu'à l'époque.
En tant que principe, ma tendance serait de dire que le côté financier a été réglé il y a 19 ans, et seule l'étape administrative d'enregistrement a été omise. Donc, aujourd'hui, votre ami rattraperait cette omission partielle. Il ne s'agirait que d'enregistrer une liquidation suite à un oubli, sans revalorisation financière.
Mais si un notaire pense pareil et qu'un autre pense le contraire et que vous avez le choix du notaire, pourquoi ne pas simplement
choisir celui qui vous est favorable ?
Cela fait plus de 19 ans qu'elle n'a jamais voulu faire le nécessaire
Sans vous contrarier, ne pourrait-on pas plutôt dire que la responsabilité est partagée ?
Globalement, un espoir de rentrée financière est toujours tentant. Dans ce cas, il va falloir faire remonter à la surface une histoire fort ancienne. Si les héritiers sont mécontents de ce que décide le notaire, ils peuvent attaquer en justice, et vous ne savez pas combien de temps ça peut durer, sans doute des années.