A priori, non, ce n'est pas exact.
L'indemnité de réduction se réévalue au partage, comme l'indique l'article 924-2 (en fait, les valeurs au décès ne servent qu'à déterminer
l'existence d'une réduction, laquelle existence était évidente sans avoir besoin d'aucun calcul face à un legs universel).
Citation :
Article 924-2
Le montant de l'indemnité de réduction se calcule d'après la valeur des biens donnés ou légués à l'époque du partage ou de leur aliénation par le gratifié et en fonction de leur état au jour où la libéralité a pris effet. S'il y a eu subrogation, le calcul de l'indemnité de réduction tient compte de la valeur des nouveaux biens à l'époque du partage, d'après leur état à l'époque de l'acquisition. Toutefois, si la dépréciation des nouveaux biens était, en raison de leur nature, inéluctable au jour de leur acquisition, il n'est pas tenu compte de la subrogation.
Citation :
Est-il possible de demander
Qu'est-ce qui peut empêcher de formuler une demande ? Proscrivez les questions "est-il possible de…", la réponse est toujours "oui". La bonne question est "suis-je en droit d'obtenir que ces sommes soient réintégrées ?".
Si vous démontrez que ces virements sont des libéralités, elles participent à la masse de calcul de votre réserve. Mais en soi, un virement bancaire peut être autre chose qu'une donation d'argent : votre mère a pu acheter quelque chose à votre sœur, elle a pu rembourser un prêt que votre sœur lui avait consenti antérieurement…
En cas amiable, votre sœur peut confirmer que ce furent des donations. En cas de litige judiciaire, il faut apporter la preuve des donations, ou plus précisément convaincre le juge que ce furent des donations.
Concernant les primes versées sur une assurance-vie, elles ne sont vues comme des libéralités (donc intégrables à la masse de calcul) que si elles sont manifestement exagérées par rapport au patrimoine de votre mère au moment des versements.