Bonjour,
Pouvez-vous préciser quel a été le choix de votre protégée ? Classiquement, il y a une option "un quart en pleine propriété et trois quart en usufruit" dans une donation entre époux, ce qui mène à un démembrement de la propriété des biens du défunt et à une indivision sur la nue-propriété.
1. Vous ne pouvez pas vendre en pleine propriété du mobilier dont la nue-propriété appartient à la fille sans l'accord de celle-ci. Vous pourriez céder l'usufruit de votre protégée (s'il y avait un acheteur), et vous pouvez vendre des meubles lui appartenant.
2. Si des biens démembrés sont vendus, la fille sera en droit de toucher la part correspondant à sa valeur de la nue-propriété MAIS elle peut donner son accord pour reporter l'usufruit sur le prix de vente (il y aurait alors quasi-usufruit).
3. La donation entre époux ne confère pas à votre protégée la pleine propriété des meubles "meublants" de la maison. Sauf clause particulière dans l'acte de donation, il n'y a pas de distinction entre meubles et immeubles : si elle a opté pour l'usufruit, elle a simplement l'usufruit de tous les biens.
4. Dans votre situation il faut distinguer entre :
- les meubles dont votre protégée a simplement l'usufruit
- les meubles dont elle est propriétaire indivise (ceux qui appartenaient à la communauté par exemple)
- les meubles dont elle est l'unique propriétaire
Vous pouvez vendre les derniers, vous pouvez vendre uniquement l'usufruit des premiers, et pour les seconds
a priori vous ne pouvez demander que le partage.
Il est possible de vendre des meubles indivis à la majorité des deux tiers des parts, mais on n'y est pas... :
https://www.legifrance.gouv.fr/codes/article_lc/LEGIARTI000006432378
La fille qui a renoncé a-t-elle des enfants qui seraient devenus héritiers à sa place ?
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Modératrice