Votre père a choisi 1/4 en propriété de la succession, et donc chacun des 3 enfants a aussi 1/4 en propriété de la succession, laquelle concerne, entre autres 1/4 de la maison.
Citation :
Et quand bien même, la maison est évaluée à 160000, donc 40000 pour le quart, réparti comme suit: 22000 mon père et 6000 chacun
Ben non, 10000 chacun, sur la maison, puisqu'il hérite d'un quart du quart.
Il y a un droit résultant du mariage, et non successoral, concernant le droit temporaire d'un an d'usage et d'habitation du domicile conjugal.
Votre père n'a pas demandé le droit viager d'usage et d'habitation.
Donc vous vous retrouvez en indivision sur le bien, votre père ayant 13/16 du bien, et chaque enfant 1/16 du bien.
Il y a aura les frais d'enregistrement de l'acte notarié d'attestation immobilière après décès, constatant cette indivision. Ce n'est pas un acte de partage.
Les titres de propriété, au sens où les profanes imaginent cet acte, n'existent pas. En général, les profanes imaginent un acte notarié intitulé "titre de propriété" affirmant "les propriétaires du bien XXX sont AAA pour x%, BBB pour y%...".
Cela n'existe pas.
Les actes notariés sont des actes qui décrivent une
mutation de propriété : qui sont les anciens propriétaire (des vendeurs, un donateur, un défunt...) et qui sont les nouveaux propriétaires (des acquéreurs, un donataire, des héritiers...). Les nouveaux propriétaires tiennent leur titre de l'acte notarié portant mutation de propriété, et où ils sont désignés comme tels.
Dans votre cas, le "titre de propriété" sera l'attestation immobilière après décès, relatant la transmission de propriété entre le défunt et ses héritiers.
Une attestation de propriété, remise par le notaire, n'est pas un acte notarié, ce n'est qu'un document permettant de justifier de sa propriété suite à la mutation de propriété (le notaire y affirme avoir passé un acte en vertu duquel telles personnes sont devenues propriétaires). En effet, l'acte de mutation de propriété doit être envoyé au service de la publicité foncière pour publication. Il ne peut donc pas être tout de suite remis aux nouveaux propriétaires. Lesquels peuvent avoir à justifier rapidement de leur propriété pour certaines démarches. D'où l'attestation.
Vous pouvez rester en indivision et donc ne pas partager cette indivision, donc ne pas faire d'acte de partage.
Théoriquement, si votre père continue d'habiter ce bien après un an, il sera redevable d'une indemnité d'occupation, mais que vous n'êtes pas obligé de demander (et elle se prescrit en 5 ans).