Citation :
Lorsqu’une maison cofinancée par des époux est construite sur un terrain appartenant à l’un d’eux, il reste sa propriété, ainsi que le bâtiment construit. Ce qui, forcément, pose un problème en cas de dissolution du régime matrimonial, ou de décès. Il est prévu, dans ce cas, le versement d’une indemnité proportionnelle à l’apport, calculée en fonction de la plus-value procurée au terrain par la construction.
1. On ne sait pas d’où cela sort et ce n’est pas argumenté juridiquement.
2. C’est tellement simplifié que c’en devient faux.
C’est faux parce que,
- si l’article 552 du code civil dispose :
La propriété du sol emporte la propriété du dessus et du dessous,
- l’article 553 apporte un tempérament :
Toutes constructions, plantations et ouvrages sur un terrain ou dans l'intérieur sont présumés faits par le propriétaire à ses frais et lui appartenir, si le contraire n'est prouvé …
- et l’article 555 s’applique à défaut de convention contraire.
Tout d’abord, vous êtes en mesure de prouver que la maison a été construite par la communauté conjugale et non par votre épouse seule ce qui fait de vous le propriétaire de la moitié de la maison.
Cette propriété peut être consolidée par une convention telle que le bail à construction inscrit dans le code de la construction et de l’habitation ou tout autre convention conférant un droit réel, à durée limitée ou non, sur la construction.
A défaut d’une telle convention, l'article 555 du code civil prévoit que le propriétaire du sol peut évincer le propriétaire de la construction à condition de l'indemniser par le versement d’une somme égale à celle dont le fonds a augmenté de valeur ou égale à celle du coût de la construction estimé à la date du remboursement, compte tenu de l'état dans lequel se trouvent ladite construction.
Si vous ne faites rien, les héritiers de votre épouse deviendront propriétaires du sol et pourront également devenir propriétaires de la maison en vous indemnisant à hauteur de ce qu’elle vaut.
Mais vous pouvez, en accord avec votre épouse, prendre d’autres dispositions. L’achat de la moitié du terrain en serait une, ce qui réglerait le problème. Vous pouvez aussi convenir d’une convention établissant formellement un démembrement de la propriété et qui pourrait s’inspirer du bail à construction avec, notamment, une faculté de rachat du terrain. Selon vos besoins et votre situation de famille, un notaire pourrait vous donner des idées.
De toute façon, comme déjà dit, le dernier vivant a un droit d'occupation viager sur le domicile.