Bonjour,
Il s'agit d'un partage d'indivision (déjà partiellement réalisé, il manque juste la signature afin d'avoir un acte à publier pour la mutation de propriété), donc avant la procédure judiciaire, vous pouvez lui faire sommation de se faire représenter au partage amiable (se faire représenter à la signature du partage).
Plusieurs possibilités.
1) Il concède (le formalisme de la sommation peut faire peur) finalement venir signer l'acte ou donner procuration pour signer l'acte (ce qui ici correspond à se faire représenter au partage) : pas de souci, l'acte sera signé.
2) Il reste taisant, ne se manifeste pas : vous demandez au juge* de désigner un représentant de l'indivisaire défaillant, qui participera au partage amiable en son nom. Ici, la mission du représentant sera assez simple, les modalités du partage et le paiement de la soulte étant déjà faits.
* ce n'est pas stricto sensu une procédure judiciaire, on est toujours dans du partage amiable
3) Il refuse formellement le partage. Là seulement il faudra en venir au partage judiciaire. Notez que la réception d'une assignation avec obligation de prendre un avocat peut aussi faire peur et conduire à accepter la signature, qui n'est ici qu'une formalisation du partage déjà réalisé.
Citation :
Article 837 CC
Si un indivisaire est défaillant, sans qu'il soit néanmoins dans l'un des cas prévus à l'article 836 [ce n'est pas votre cas], il peut, à la diligence d'un copartageant, être mis en demeure, par acte extrajudiciaire, de se faire représenter au partage amiable.
Faute pour cet indivisaire d'avoir constitué mandataire dans les trois mois de la mise en demeure, un copartageant peut demander au juge de désigner toute personne qualifiée qui représentera le défaillant jusqu'à la réalisation complète du partage. Cette personne ne peut consentir au partage qu'avec l'autorisation du juge.
Citation :
Article 1358 CPC
La personne qualifiée désignée en application de l'article 837 du code civil pour représenter l'héritier défaillant sollicite l'autorisation de consentir au partage amiable en transmettant le projet de partage, approuvé par le reste des copartageants, au juge qui l'a désignée.
L'autorisation de consentir au partage est rendue en dernier ressort.
Ici le projet de partage indiquera le rachat de part, et mentionnera que la soulte est déjà payée. Il ne s'agit que d'une régularisation de la signature.