Bonjour.
Citation :
Sans testament, les biens d'Abel ont été partagés entre son épouse Suzanne et ses enfants.
"Si le défunt ne laisse que des enfants issus du couple, l'époux survivant a le choix entre les 2 options suivantes :
-Usufruit de la totalité de la succession
-Pleine propriété du 1/4 de la succession"
Ben non... Sans testament, Suzanne n'aurait pu avoir
que un quart en usufruit de la succession (article 767 applicable en l'espèce).
Citation :
il faut ici préciser quelle option Suzanne avait choisie pour entrer dans les détails.
Il n'y avait pas d'option.
Citation :
au décès d'Abel, Suzanne était usufruitière sur la totalité des biens d'Abel
Donc il y a eu un testament d'Abel léguant la totalité de l'usufruit (ou une donation entre époux).
Les biens propres d'Abel ont été transmis à Maryse et Bernard, chacun pour moitié, en nue-propriété (grevés d'usufruit au profit de Suzanne).
Au décès de Maryse, qu'on suppose non très proche de celui d'Abel (après mi-2002), et bien sûr antérieur à celui de Suzanne qui vient de se produire, son époux a eu droit au choix exposé plus haut à tort.
Donc :
1) Si le mari a choisi 1/4 en propriété de la succession de Maryse, il a reçu 1/4 de la moitié des propres d'Abel qu'avait reçue Maryse, grevée d'usufruit au profit de Suzanne. Cette usufruit est éteint au décès de Suzanne, et le mari a 1/4 en pleine propriété de la moitié des propres d'Abel.
2) Si le mari a choisi l'usufruit de la succession de Maryse, il a reçu l'usufruit de la moitié des propres d'Abel qu'avait reçue Maryse, grevée d'usufruit au profit de Suzanne. L'usufruit du mari est successif, il ne prend effet qu'à l'extinction de l'usufruit de Suzanne, ce qui est désormais réalisé. Le mari a donc l'usufruit de la moitié des propres d'Abel.
Concernant le décès de Suzanne, ses biens propres sont transmis en pleine propriété à ses deux héritiers, chacun pour moitié, à Bernard, et à Delphine en représentation de sa mère Maryse prédécédée.
Citation :
Un notaire affirme que les biens propre d'Abel reviennent au mari de Maryse en tant qu'usufruitier, sa fille Delphine étant nue-propriétaire ?
Par contre les biens propres de Suzanne serait en pleine propriété à Delphine ?
Donc c'est bien ça, à ceci près que a) c'est la
moitié des biens propres d'Abel qui sont en cause (moitié reçue par Maryse), et que b) le verbe "revenir" au présent de l'indicatif est inapproprié. L'usufruit, certes successif, de la moitié des biens propres d'Abel est déjà revenu au mari de Maryse, depuis le décès de cette dernière. Et donc c'est le choix 2) ci-dessus qui a été effectué par le mari de Maryse. Disons que c'est l'exercice de l'usufruit qui revient au mari au décès de Suzanne, puisque l'usufruit de cette dernière vient de s'éteindre.
PS Le raisonnement ne change pas s'il n'y a pas eu de testament d'Abel, et que l'usufruit au profit de Suzanne n'est pas de la totalité.