Chère madame,
Citation :
juin 2010 : lettre au notaire au sujet des démarches entreprises par lui et demande d'explication au sujet de l'ayant-droit décédé
sept 2010 : même courrier au généalogiste
A ce jour, aucune réponse, ni de l'un, ni de l'autre (soit depuis presque 6 mois pour le notaire)
8 octobre :une lettre avec exposé des faits et photocopies a été envoyée au Procureur de la République = pas de réponse à ce jour
Question : en l'absence de réponse du Procureur, existe-t-il une faute ou un délit caractérisé qui nous permette d'envisager favorablement un procès contre le notaire ?
Le notaire, au même titre que les autres professionnels du droit, engage dans le cadre de son activité sa responsabilité délictuelle sur le fondement de l'article 1382 et suivants du Code civil.
Pour pouvoir engager sa responsabilité il convient, en vertu de ce texte, de démontrer l'existence d'une faute, en lien de causalité avec un préjudice.
S'agissant de la faute, il est difficile, d'un point de vue extérieur, de juger ici de la faute du notaire. La succession a certes duré 10 ans, et n'est d'ailleurs pas encore fini mais visiblement, il n'est pas responsable d'une grande partie du retard lié au fait des héritiers taisant, et de la demande "ratée" de mise sous administration judiciaire, dont le généalogiste avait là encore visiblement la charge dans ce dossier. Enfin, on ne peut pas reprocher au notaire de ne pas avoir connu le décès de l'ayant droit.
Bref, a première vue, une mise en jeu de sa responsabilité reste délicate mais il faudrait examiner le dossier, souvent complexe, de la succession pour pouvoir juger de la réelle opportunité d'engager une action.
Très cordialement,
Je reste à votre entière disposition.