Cher monsieur,
Citation :
Trois jours avant le décès de ma grand mère alors qu'elle était en soin intensif à l'hôpital, il y a eu un virement de 32.000 euros de son compte courant vers son assurance vie. Ma grand mère n'étant pas en état de passer cet ordre, il s'agit d'un acte de ma tante.
Voici ma question : quels sont nos droits, est-ce légal, sur le fait que ma tante a fait un virement du compte courant, sur lequel nous sommes héritiers, vers l'assurance vie de ma grand mère, sur lequel nous ne sommes pas héritier?
Il est à mon avis possible d'obtenir la réintégration de cette somme dans la succession. En effet, l'article L132-13 du Code des assurances prévoit que l'assurance-vie n'est pas comprise dans la succession à condition que les primes versées par le contractant ne soient pas manifestement excessives.
L'existence d'un versement très important, peu avant le décès, laisse clairement attendre que ce versement n'a été fait que pour évincer certains héritiers où éluder l'impôt sur les successions.
En outre, l'acte doit pouvoir être attaqué dans la mesure où l'intérêt de la grand-mère semble avoir été quelque peu éluder dans le cadre de ce virement bancaire.
Bref, prendre un avocat me semble indispensable si toutefois vous estimez que cela en vaut la peine.
Citation :
Article L132-13 En savoir plus sur cet article...
Modifié par Loi n°81-5 du 7 janvier 1981 - art. 9 JORF 8 janvier 1981 rectificatif JORF 8 février 1981
Modifié par Loi n°92-665 du 16 juillet 1992 - art. 21 JORF 17 juillet 1992
Modifié par Loi n°92-665 du 16 juillet 1992 - art. 24 JORF 17 juillet 1992
Le capital ou la rente payables au décès du contractant à un bénéficiaire déterminé ne sont soumis ni aux règles du rapport à succession, ni à celles de la réduction pour atteinte à la réserve des héritiers du contractant.
Ces règles ne s'appliquent pas non plus aux sommes versées par le contractant à titre de primes, à moins que celles-ci n'aient été manifestement exagérées eu égard à ses facultés.
Très cordialement.