@Kang
Citation :
On peut créer un démembrement sans passer par une SCI, beaucoup de gens donnent voire vendent leur nue propriété en gardant leur part d'usufruit .
SVP, ne changez pas le sujet. Il s'agit du démembrement croisé. Cela faisait partie des hypothèses de Rio et vous avez vous-même cité cette option.
Cela n'est possible qu'en SCI, même si, vous ne pas vous contredire directement, j'ai émis cela sous forme de possibilité.
@Rio
Le démembrement simple est autre chose.
Et comme il ne peut, dans le cas cité (PACS en indivision ou PACS et indivision) dépasser la quotité disponible, il n'y a qu'un calcul successoral qui permettra d'établir le partage, ce calcul ne pouvant pas être le même pour les deux partenaires.
Cependant, la base est la même.
Le testament, obligatoire, doit faire en sorte que la part d'usufruit ne morde pas sur la réserve héréditaire des enfants, sinon, il y aura une soulte à verser pour pouvoir rester dans le logement commun plus d'un an.
Comme la QD du partenaire, qui a deux enfants, est de 1/3,
ce n'est qu'à partir de 71 ans que la part d'usufruit de Rio (soit 30%) ne mordra pas sur la RH des enfants.
Donc, Le partenaire fait un testament qui lègue l'usufruit de la quotité disponible de ses 35% à Rio.
De l'autre côté, la QD de Rio, qui a un enfant, est de 50%.
Donc c'est à partir de 51 ans révolus que la part d'usufruit du partenaire ne mordra pas sur la RH de l'enfant.
Donc, Rio fait un testament qui lègue l'usufruit de la quotité disponible de ses 65% à son partenaire.
On remarquera que la valeur de la maison n'intervient pas. Il y a juste à comparer le % de valeur de succession attribué aux héritiers à ce que permet le démembrement dans la répartition usufruit / nue-propriété.
RIO, pour adapter les pourcentages à vos âges respectifs, il suffit de regarder le tableau donné par l'article 669 du CGI. Vous pouvez aussi, par ailleurs, calculer votre espérance de vie, ce qui peut donner une logique probabilistique à ce que vous mettrez en place. Vous trouverez les éléments sur le net.
Quelques mots sur le commodat cité par Yapasdequoi.
L'avantage du système, c'est qu'il s'agit d'un prêt à usage gratuit dont on fait bénéficier qui l'on veut pour une durée citée qui peut être lointaine.
En cas de décès du prêteur, ses héritiers peuvent devenir propriétaires du bien, mais ils ont obligation de respecter les termes du commodat. Ils ne peuvent donc pas "VIRER" la personne qui habite dans le logement concerné.
On peut imaginer que vous fassiez un commodat à votre partenaire sur vos 65% et que lui vous en fasse un autre pour ses 35%. Possibilité à voir avec un notaire.
Le commodat implique diverses responsabilités de "propriétaire" de la part de celui qui en bénéficie. Pour un bien démembré, je ne sais pas comment cela peut fonctionner.
Je ne vois pas de système de legs/don capable de résoudre le problème. En général, les legs devront être réintégrés dans la masse successorale. Cela ne règlera donc rien.
Selon vos âges respectifs, s'il y a des soultes à verser, ce sera plus ou moins facile selon le partenaire concerné.
Si vous êtes relativement jeunes, prendre une assurance-vie peut être une solution pour donner un coup de main.
Le capital serait versé au 'moins riche' des deux (par rapport à la soulte à verser) et permettrait de faire passer la pilule de la soulte plus facilement.
Et bien sûr, un changement de statut matrimonial pourra régler complètement le problème si vous y songez un jour. Tout testament antérieur pouvant être modifié ou annulé.