Bonjour,
Toutes nos condoléances.
J'ai lu qu’un testament doit être en conformité avec la loi.
Oui, par exemple on ne peut pas léguer un bien qui appartient à autrui.
https://www.legifrance.gouv.fr/codes/article_lc/LEGIARTI000006434748
Or l’article 757 du code civil prévoit que lorsqu'il y a des enfants d’une union précédente et que la maison est déjà en indivision, le conjoint survivant ne peut pas bénéficier de l’usufruit viager.
Non, l'article 757 du Code civil fixe simplement ce dont hérite le conjoint survivant en l'absence de testament.
Il est parfaitement possible de restreindre ou d'étendre les droits du conjoint survivant par testament ou une donation entre époux. C'est justement l'intérêt du testament que de permettre de modifier les dispositions "par défaut" du Code civil, en favorisant un héritier, en léguant un bien à une personne qui n'est pas héritière...
Dans votre cas, si je comprend bien votre père était usufruitier d'une part de la maison et propriétaire de l'autre part.
S'il a légué la totalité de l'usufruit de la maison, le testament n'est pas totalement applicable. En effet l'usufruit dont votre père a hérité s'est éteint après son décès. Il ne pouvait donc pas le léguer. La veuve reçoit donc l'usufruit de la seule part de votre père.
La veuve de votre père a un droit d'usage et d'habitation de la maison pendant un an, à la charge de la succession :
https://www.legifrance.gouv.fr/codes/article_lc/LEGIARTI000006431113
Après cette période, étant titulaire de la moitié de l'usufruit, elle pourra continuer à habiter le bien mais sera tenue d'une indemnité d'occupation (puisque vous avez l'autre moitié de l'usufruit).
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Modératrice