Bonjour,
mon protégé est il responsable de ce fait
Non, nul n'est tenu de connaître l'adresse de ses proches. Même s'il était "responsable" de la rupture, cela ne ferait pas disparaître l'obligation alimentaire.
mon protégé doit il être tenu pour responsable du silence des deux obligés alimentaires connus ?
Non. S'il suffisait de disparaître sans donner d'adresse ou de ne pas répondre aux sollicitations pour échapper à l'obligation alimentaire, on n'appellerait pas cela "obligation".
est ce à lui (moi) de saisir le JAF pour un recours ou à l'établissement créancier (établissement public) qui doit se retourner contre eux ?
Plutôt à vous. L'établissement créancier peut exercer un recours contre les obligés alimentaires, mais ce n'est pas une obligation. Il peut se contenter de se retourner contre son débiteur :
https://www.legifrance.gouv.fr/codes/article_lc/LEGIARTI000006691040
Rien ne vous interdit d'en discuter avec l'établissement.
le CD refuse d'aide social aux motifs que :
- je n'ai pas transmis l'adresse du 3ème enfant
- les deux enfants sollicités n'ont pas répondu aux demandes du CD
Le Conseil Départemental est gonflé, ce n'est pas un motif valable pour refuser l'ASH ou une aide similaire. La loi n'impose pas au bénéficiaire d'être en mesure de fournir les adresses de ses obligés. Il doit fournir les informations en sa possession et remplir le dossier de bonne foi, mais n'est pas tenu de mener une enquête police.
L'argument "les deux enfants sollicités n'ont pas répondu aux demandes" est purement incroyable. Le Conseil Départemental a à sa disposition les ressources de l’État pour mettre le grappin sur les obligés, et les moyens légaux de les contraindre à payer.
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Modératrice