Bonjour,
Quelques compléments.
La loi n'attribue aucun droit par défaut à des partenaires de PACS. Les comptes sont considérés comme séparés. Totalement.
Donc, faites attention à la façon dont vous montez le financement de votre maison.
S'il y a un partenaire riche (qui a tout) et un partenaire pauvre et que le partenaire riche vient à décéder, ses biens seront partagés entre ses héritiers, mais le partenaire pauvre n'en fait pas partie par défaut. En supposant qu'il n'y ait pas d'autre héritier, les deux enfants du partenaire riche formeront une indivision qui se partagera les biens et le partenaire pauvre n'aura rien.
Donc, penser aux enfants, c'est super, mais il faut aussi penser au partenaire. Et pour ce cas, il n'y a que le testament, et il faudra qu'il soit bien rédigé.
Avec un testament, le partenaire pauvre peut donc, comme indiqué, se voir attribuer 1/3 de l'héritage du partenaire riche. Et dans ce cas, une indivision sera formée pour la maison. Dans cette indivision, le partenaire pauvre sera propriétaire en propre du 1/3, et les deux enfants du partenaire riche décédé posséderont chacun 1/3.
Le partenaire pauvre devra être désigné comme usufruitier pour pouvoir bénéficier de la maison, et les deux enfants seront des nu-propriétaires (même s'ils sont habillés).
Cela se complique, bien sûr, si la richesse est partagée entre les deux. Le principe du testament reste malgré tout le même pour que le partenaire survivant puisse bénéficier du 1/3 de l'héritage du partenaire défunt.
Dernière précision, quand un héritage crée une indivision, il faut savoir qu'il suffit qu'un des indivisaires le demande pour que la mécanique de rupture de l'indivision soit lancée.
Quand il y a une maison, la valeur des parts réciproques peut forcer la vente de la maison, s'il n'y a pas assez de liquidités pour régler la part de l'indivisaire qui s'en va. Il vaut mieux bien s'entendre et donc penser aux droits de chacun, que personne ne se sente lésé ...
Monter un tel dossier doit donc être fait très soigneusement, et le recours à un homme de loi est quasi indispensable (ce que je peux dire n'en étant pas un).