Effectivement, vous parlez de deux biens distincts.
Pour le bien propre de votre mari (qui vient juste d'apparaître dans la discussion), vous en héritez de 25%, et (si c'était le logement du couple) si vous n'avez pas choisi le droit viager au logement, vous devez une indemnité d'occupation pour ce bien occupé (on peut supposer que si cela demeure votre logement, vous l'occupez privativement).
Pour le bien du début, volontairement commun aux époux selon l'acte*, vous héritez aussi de 25% de la part de votre époux, mais avec droit à récompense due par la communauté, et son occupation privative vous conduit à devoir une indemnité d'occupation.
* Si on a bien compris ce que spécifiait l'acte, mais c'est peut-être à vérifier : en effet, quand les fonds propres sont majoritaires, le bien est censé être propre sauf récompense due à la communauté pour le financement minoritaire commun.
Il est possible que vous occupiez privativement les deux biens, ou peut-être pas.
Pour les comptes bancaires, ce sont les mêmes principes. Il faut déterminer ce qui est commun, ce qui est propre, ce qui ouvre droit à récompense (par exemple des sommes héritées encaissées sur un compte peuvent ouvrir droit à récompense due à la communauté). Vous héritez de 25% du total composé 1) des sommes propres et 2) de la moitié des sommes communes.
Citation :
3- Sur le compte bancaire de mon mari il y a une somme d'argent, quelle sera la répartition ?
Mais a priori, saut preuve contraire, vous avez droit à la moitié du montant (votre part de communauté sur ce montant) + un quart de l'autre moitié (votre héritage sur cette autre moitié).
Et sur vos comptes bancaires, il y aura aussi cette répartition. Vous êtes en communauté, toutes les sommes sont réputées communes, peu importe le compte. Mais il peut y avoir des droits à récompense ou des droits à reprise de fonds propres. Ce qui compte, ce n'est pas là où est déposé l'argent, mais d'où il vient (revenus, héritage, détenu avant mariage…).
Pour la répartition des frais et taxes, en général, les frais sont répartis au prorata des droits dans l'indivision, mais pour les droits de succession ou chacun paye les droits sur la valeur héritée (et le conjoint survivant est exonéré de droits de succession).