Mais les quotités de propriété n'évoluent pas dans le temps !
Elles sont définies
à l'acquisition par les financements. Et il n'y a que deux financeurs des 250000€, X et Y. La banque ne finance pas le bien.
L'argent prêté à X devient la propriété de X, charge à l'employer dans l'acquisition et à rembourser le prêteur.
L'argent prêté à Y devient la propriété de Y, charge à l'employer dans l'acquisition et à rembourser le prêteur.
(Notons que c'est pareil pour de l'argent donné, il devient la propriété du donataire.)
Donc l'apport
total de X dans l'acquisition = 200000€ (et pas 95000€), issus pour 95000€ d'argent détenu par X antérieurement + 105000€ d'argent détenu par X obtenu par prêt.
Donc l'apport
total de Y dans l'acquisition = 50000€ (et pas 15000€), issus pour 15000€ d'argent détenu par Y antérieurement + 35000€ d'argent détenu par Y obtenu par prêt.
Dès lors les quotités de propriété sont réellement :
X 200000/250000 = 80%,
Y 50000/250000 = 20%.
Et restent figées à cette valeur, car elles sont définies ainsi à l'acte.
Citation :
X apporte 95 000 et Y apporte 15 000 :
-avant de rembourser la 1ère échéance, leur quotité n'est pas de 80-20% mais:
X : 95 000 / (95 000 + 15 000) = 86,36%
Y : 15 000 / (95 000 + 15 000) = 13,64%
Donc ce calcul n'a donc pas de sens, tout simplement, même s'il donne la correcte répartition avec :
X : (250 000 - 140 000) * 86,36% = 95 000
Y : (250 000 - 140 000) * 13,64% = 15 000
Citation :
- prenons le moment ou X et Y ont remboursé 50% du capital emprunté et calculons leurs quotités respectives:
X : (95 000 + 0.75*70 000) / (95 000 + 15 000 + 70 000) = 81,94%
Y : (15 000 + 0.25*70 000) / (95 000 + 15 000 + 70 000) = 18,06%
Calcul de leurs parts respectives:
X : (250 000 - 70 000) * 81,94% = 147 492
Y : (250 000 - 70 000) * 18,06% = 32 508
Et celui là encore moins, les quotités de propriété sont
constantes dans le temps, elles sont fixées par les financements à l'acquisition.
D'ailleurs, si vous donnez votre part indivise à votre enfant, cette part est connue à la publicité foncière selon l'acte d'acquisition. Si dans l'acte de donation, vous faites ce calcul pour déterminer les droits indivis donnés, l'acte de donation sera rejeté à la publicité foncière, cas les parts de propriété données ne seront pas conformes à celles que vous détenez selon l'acte d'acquisition.
Vos droits indivis dans le bien sont figés. Et c'est pour cela qu'il faut les calculer correctement dans l'acte d'acquisition, selon les financements
totaux.
Toutefois, avec mon calcul, et avec un capital restant dû de 70000, en supposant que le bien n'a pas changé de valeur (vous avez gardé 250000) :
X = 250000x80% - 70000x75% = 147500
Y = 250000x20% - 70000x25% = 32500
Donc on retombe sur les mêmes valeurs (les quelques euros de différence doivent venir de vos arrondis à 2 décimales des %).
Il serait intéressant de regarder si les deux méthodes sont mathématiquement équivalentes, soit dans tous les cas, soit seulement dans le cas où la valeur du bien est constante.
Citation :
en vendant votre bien, le notaire déduira FORCEMENT le capital restant du à la banque, X et Y devront se partager le reste de (prix vente - capital restant du).
On ne peut pas ajouter algébriquement des choses détenues dans des proportions différentes, c'est une erreur fondamentale de logique, hélas communément faite.
Plus exactement, oui, il faut soustraire pour calculer la valeur à partager, mais le partage de cette valeur ne se fait pas en appliquant une quotité à cette différence, en tout cas pas la quotité définie à l'acte d'acquisition (mais celle, artificielle, obtenue par votre méthode).
Les deux méthodes semblent équivalentes en termes de résultats, mais la vôtre est totalement artificielle en faisant varier les droits indivis dans le bien en fonction du niveau de remboursement du prêt (alors que des droits indivis dans un bien sont constants et définis à l'acquisition), et en appliquant une faute de logique consistant à soustraire un capital restant dû de la valeur du bien, alors que les droits indivis dans le bien et les "devoirs" indivis dans la dette sont dans des quotités différentes.
Autrement dit, votre méthode de quotités variables est un palliatif, un artifice, permettant d'aboutir quand même au bon résultat en utilisant cette soustraction illégitime.
La mienne est sous-tendue par des arguments simples et logiques de bout en bout :
- les quotités indivises sont définies et fixées à l'acquisition par les financements, peu importe l'origine des financements (personnel, donation, prêt...) : il n'y a que deux financeurs, qui financent la totalité ;
- chaque chose indivise est partagée au prorata des droits indivis dans la chose (que peut-on de plus logique comme principe ?) : la valeur du bien est partagée au prorata des droits indivis dans le bien, la dette résiduelle est partagée au prorata des engagements dans la dette.
J'ai peine à trouver des phrases synthétisant des principes dans votre méthode de calcul.