Chère madame,
Citation :
" les plans et la notice descriptive sont consideres comme definitifs dès leur signature par les parties.Toutes les modifications acceptees par les parties devront faire l'objet d'un avenant signé par elles. Il en sera ainsi notamment des modifications du projet entrainees par le permis de construire ou imposées par l'administration ou les services concessionnaires. Aucune modification ne pourra etre imposée par le constructeur à titre onereux ou par le maitre de l'ouvrage à titre gratuit".
Parfait, c'est un très bon point pour vous.
Vous pouvez, vu le dossier et vu votre volonté saine de dissuader le constructeur, de demander des dommages et intérêts dans la mesure où le plan initial n'est pas réalisable en l'état, ou encore de demander l'annulation du Contrat de construction ce qui serait alors compliqué puisque vous vous retrouveriez avec un terrain nu "sur les bras".
En revanche, il n'est juridiquement pas possible d'imposer au constructeur une modification des plans qui lui rendrait l'opération plus onéreuse. IL s'agit donc de le menacer de lui demander des dommages et intérêts pour inexécution du contrat initial dans le but de le pousser à accepter la modification.
Citation :
Sinon, autre solution, ça serait d'annuler notre contrat et passer par un autre constructeur, bien sure récuperer notre mise de fond pour réservation. Cette solution est possible car d'après les conditions générales du contrat si une des conditions suspensives, en l'occurrence, l'obtention du permis de construire, n'est pas remplie, le contrat sera considéré comme caduc et les sommes versées par le maitre d'ouvrage lui seront remboursées.
Tout à fait: La condition suspensive est supposée remplie dès lors qu'un permis de construire est obtenu sur la base du projet initial accepté par les deux parties. Dans la mesure où le projet initial n'est pas réalisable en l'état puisqu'il faut reculer le garage, alors le permis de construire sera rejeté et vous serez dès lors libérée. Voilà un argument de plus à mettre dans votre panier.
Citation :
Donc si on change de constructeur, nous souhaitons dans ce cas que le constructeur ne s'en tire pas si facilement que cela, et voudrions donc des indemnités car actuellement nous payons des interets intercallaires sur notre terrain pour rien à savoir 400 euros par mois et surtout que de temps perdu depuis le mois de mai 2009.
C'est théoriquement possible mais pratiquement, cela va être délicat. En effet, si vous faites jouer la condition suspensive pour obtenir la nullité du contrat, alors il est plus probable que le constructeur se refuse à verser quoi que ce soi. Vous seriez alors contraint de saisir le tribunal de grande instance et d'intenter une procédure avec un avocat ce qui, à mon humble avis, n'est intéressant que lorsque des sommes très importantes sont en jeu, et que les chances de succès sont importants. Or, ici c'est plus délicat.
En effet, obtenir des dommages et intérêts suppose de démontrer une faute dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur. Or, si vous faites jouer la condition suspensive, alors le contrat est annulé de sorte qu'il est supposé n'avoir jamais existé. Dès lors, comment démontrer une faute "dans un contrat qui n'a jamais existé"? Je simplifie les choses mais juridiquement, c'est à peu près ça.
Très cordialement.