Citation :
le fond dominant entretient la servitude qui lui est accordé. Concernant l'élagage d'un arbre, il devait vous l'imposer mais pas le faire de lui même.
il aura malgré tout gain de cause, la cour de cassation en a ainsi jugée. Extrait :
Attendu que l'article 673 du code civil ouvre l'exercice de l'action en élagage quelle que soit la nature du droit réel à protéger ; qu'ayant constaté que les branches des conifères plantés sur la propriété de Mme Y... débordaient sur l'assiette de la servitude dont bénéficie le fonds de M. X…, la cour d’appel a légalement justifié sa décision… » (Voir Cour de cassation – Troisième chambre civile – 5 juin 2013 – n° 11-25.627).
Ça n'est pas tout à fait la même configuration.
Dans ce procès (dont vous citez la cassation) Mr X a pu contraindre Mme Y car elle est sa voisine et, en cette qualité de voisine, elle est tenue d'élaguer ses arbres.
Moi, je ne suis pas le voisin de Mr X. je suis le propriétaire du fond servant. Dès lors, en ma qualité de propriétaire du fond servant, je ne suis pas tenu d'améliorer la servitude ni d'entretenir l'assiette du passage mais seulement d'observer une attitude purement passive en ne faisant rien qui tende à en diminuer l'usage ou à la rendre plus incommode. C'est l'attitude que j'ai toujours adoptée.
Donc mon voisin avait le droit d’élaguer à ses frais les branches de mon arbre à condition de prouver que ces branches diminuaient l’assiette de la servitude (ce qui va lui être difficile puisque l’arbre a disparu). Il n’avait pas le droit de m’y contraindre.
Mais avait-il le droit de couper le tronc de l’arbre ? En effet, ce tronc n’évoluant pas, il ne diminuait pas l’assiette de la servitude.